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Intéressé par l'Lancia Stratos
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Ses particularités ? Une ligne digne d'un avion à réaction, avec un cockpit central et un moteur en position arrière. Son nom ? La Stratos 0. Cesare Forio, alors directeur sportif de Lancia, apprécie la présence du moteur de la Fulvia en position centrale. La voiture lui a tapé dans l'œil mais il sait que le modeste V4 ne pourra briguer les podiums et détrôner les Porsche et Alpine qui trustent alors les victoires. Un an plus tard, Bertone revoit sa copie et présente une Stratos HF, pour « High Fidelity ». Exit le moteur Lancia, place à une motorisation Ferrari. Cesare Forio est cette fois totalement séduit. 1972 : après d'âpres négociations, Lancia obtient de Ferrari les 500 moteurs nécessaires à l'homologation du véhicule. Le 8 avril 1973, la Lancia Stratos gagne sa première course au rallye Firestone en Espagne. Ce sera la première d'une très longue série. Elle remportera trois titres consécutifs du Championnat du Monde des Rallyes. Sa dernière victoire fut au rallye de Corse en 1981 avec au volant l'illustre champion Bernard Darniche.
Lancia, Bertone, Ferrari : la formule magique
Après les premiers podiums de la Stratos, Lancia débute la fabrication des 500 exemplaires pour la vente au public. Cette production est le sésame indispensable pour obtenir l'homologation au Championnat du Monde des Rallyes en Groupe 4, le plus prestigieux. Un nom est choisi pour cette série disponible à la vente : la Stratos Stradale.
L'habitacle de la Stratos est monocoque. Son châssis, fait d'une plaque d'acier pour la partie centrale, réceptionne les montants de portières avec le toit et les parties avant et arrière en fibre de verre. Un tableau de bord provenant de la Fiat 124 Coupé, millésime 73, et deux sièges dessinés par Bertone habillent l'intérieur. Côté mécanique, le couple moteur/boîte Ferrari et les suspensions arrière sont montés dans une structure cubique rattachée à l'habitacle. Une cloison pare-feu isole les sièges du V6 Dino doté de 4 arbres à cames et 2418 cm³ de cylindrée. La voiture de série est alors équipée d'un moteur dont la puissance est ramenée à 190 ch.
En voiture d'occasion, il est possible de trouver au choix des Stratos avec des vitres de portières en plexiglass ou en verre, l'une des rares options. Toutes les Lancia Stratos ont été assemblées durant l'année 1974. Elles portent les numéros de série suivants : 1001 à 1008 puis 1509 à 1992.
Malgré toutes ses qualités et ses nombreux succès en rallyes, la Lancia Stratos a été un échec commercial. En 1978, seulement 250 exemplaires avaient trouvé un propriétaire. Les origines du fiasco sont multiples : crise du pétrole et augmentation des taxes en Italie sur les grosses cylindrées. La voiture n'était homologuée que dans quatre pays : l'Italie, l'Allemagne, la Belgique et la France. De plus, elle était jugée trop spartiate et pas assez raffinée en comparaison des GT disponibles sur le marché. La commercialisation de la Stratos s'acheva en toute discrétion au début des années 1980. Quoi qu'il en soit pour Lancia, le pari était gagné. La Stratos n'avait été fabriquée que pour briller en compétition. Avec son palmarès, la Stratos est aujourd'hui très recherchée sur le marché de la voiture d'occasion... mais très rare.
Des motorisations signées Ferrari
Avec ses dimensions, une longueur de 3,71 m pour 1,75 m de largeur, la Lancia Stratos est un véritable concentré du savoir-faire italien des années 1970. La position arrière de son moteur central associée à sa conception avant-gardiste ultra-compacte la rend à l'aise sur toutes les surfaces : bitume, terre et neige. Le rapport poids/puissance de la Lancia Stratos permet d'affoler les compteurs de l'époque. Les tests d'accélération sont aussi éloquents. Le moteur 6 cylindres en V de 195 ch fourni par Ferrari propulse ainsi les 980 kg jusqu'à 230 km/h en vitesse de pointe. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7 secondes. Elle passe de 0 à 180 km/h en 23,7 secondes ! Le modèle compétition embarque un V6 développant une puissance de 270 ch en version 12 soupapes et 285 ch en version 24 soupapes.