En bref
Le Volvo XC90 ne change que peu et c’est bien mieux ainsi ! Dans l’évolution, le vaisseau amiral suédois désire attirer une clientèle haut de gamme grâce à un habitacle encore plus confortable et à des motorisations rassurantes.
Le Volvo XC90 ne change que peu et c’est bien mieux ainsi ! Dans l’évolution, le vaisseau amiral suédois désire attirer une clientèle haut de gamme grâce à un habitacle encore plus confortable et à des motorisations rassurantes.
Souvenez-vous : il y a quelques années, Volvo nous faisait une déclaration, et non des moindres. La marque suédoise se prévoyait un avenir exclusivement électrique. Depuis lors, la mayonnaise ne prend pas aussi bien qu’escompté et il faut donc rebrousser chemin. Bien que Volvo nous assure que ce n’est pas le cas, le XC90 fut donc sorti de sa voie de garage et envoyé directement chez le chirurgien plastique !
Ce nouveau XC90 incarne plutôt la continuité qu’une renaissance. C’est vrai dans les faits et cela se transmet aussi dans son design. Grosso modo, il ne prend pas une ride. On lui découvre de nouveau feux, arborant toujours la signature visuelle en « marteau de Thor », un bouclier avant modifié et une nouvelle calandre. Cette dernière mélange d’ailleurs les formes obliques pour lui apporter une touche de modernité.
Outre ces détails, le XC90 ne change pas, mais il n’est pas vieillot pour autant. Ça, c’est grâce au design intemporel que le plus grand de la famille Volvo a eu l’honneur d’introduire fin 2014. Les suédois drapent également leur bête de 4,95 m de long d’une nouvelle teinte de carrosserie rouge sombre ainsi que de nouvelles jantes de 20, 21 et 22 pouces.
Tandis que l’extérieur s’offre une touche de maquillage, l’habitacle se fait tirer les rides ci et là. On trouve toujours cet habitacle typique de Volvo, mais il se pare désormais d’un joli tissu tressé et ainsi que d’inserts en bois naturel. Voilà qui agrémente son côté premium. Bien évidemment, on ne peut pas passer à côté du nouvel écran de 11,2 pouces placé en plein centre de la planche de bord. Comme sur les autres récentes Volvo, il embarque le système Android Automotive de Google. C’est mieux qu’avant, mais on regrette que toutes les fonctions doivent obligatoirement passer via cette dalle tactile…
Pour le reste, le plus grand des SUV Volvo fait honneur à son appellation. Puisqu’il s’agit d’un facelift, les suédois ne touchent pas à l’habitabilité. Sauf pour une différence : le XC90 est désormais exclusivement 7-places ! Comme avant, on trouve toujours un grand coffre. Il y a 302 litres lorsque les sept assises sont en place (265 litres sur l’hybride rechargeable T8), cela grimpe à 680 litres (640 litres sur T8) en 5-places, et carrément jusqu’à 1856 litres une fois toutes les assises rabattues.
Eh oui, vous avez bien lu ci-dessus : le XC90 est hybride rechargeable. Après tout, il ne va pas s’équiper d’une motorisation électrique, puisqu’il y a le EX90 électrique pour cela. On redécouvre donc la motorisation T8 de Volvo, qui combine un 4-cylindres essence de 2,0 litres à l’avant et un moteur électrique de 145 ch sur le train arrière. Le total fournit la transmission intégrale, 455 ch, 400 Nm de couple et des émissions de CO2 de 30 g/km (WLTP). Dû à son architecture inchangée, la batterie est toujours petite – pour le gabarit de la bête – à 18,8 kWh (14,7 kWh net). Elle confère une autonomie électrique maximale de 71 km.
Volvo pourrait en être resté là. Pourtant, il reste aussi une motorisation essence au catalogue, mais tous les marchés d’Europe, notamment la France, n’ont pas décidé de l’importer. Baptisée B5, elle fait usage du même 4-cylindres de 2,0 litres, sauf qu’il produit ici 250 ch et 360 Nm de couple. Il est également hybride léger grâce à un alterno-démarreur de 48 volts. Comme toujours, il s’associe à une boîte auto 8-rapports et à la transmission intégrale permanente.
Avec une actualité récente quasi entièrement électrique, retourner dans une Volvo essence peut paraître un tantinet discordant. La faute au râle guttural du 4-cylindres essence et à sa boîte automatique 8-rapports qui ne parvient pas toujours à lisser les rapports avec brio. Heureusement, l’hybride rechargeable ne souffre pas de ces petits soucis. Le silence de cette motorisation vient d’ailleurs compléter un châssis qui bénéficie d’un confort amélioré. D’une part, grâce aux amortisseurs FSD de série sur tous les modèles et, d’autre part, grâce à l’isolation phonique accrue dans l’habitacle. Le XC90, c’est désormais un mot : le confort !
Lors de notre court essai en Suède, les basses températures n’ont pas réellement joué en faveur de la consommation. Le modèle essence B5 a enregistré une moyenne de 8,7 l/100 km, tandis que l’hybride rechargeable affiche 4,5 l/100 km après avoir épuisé sa batterie sur à peine 50 km.
Le Volvo XC90 voit son confort s’accroitre, ainsi que sa finition s’améliorer. En même temps, son public de clients professionnels se réduit à cause du EX90. Serait-ce là la justification nécessaire pour une augmentation de prix ? Force est de constater qu’à 97 500 €, le XC90 T8 n’est pas donné.
Bien que Volvo ait choisi d’insuffler encore quelques années de vie dans le XC90, ce dernier n’en est pas pour autant dépassé. Eh non, ce petit coup de jeunesse apporte au SUV de 10 ans la technologie et le style nécessaire pour perdurer encore 5 ans de plus. Comme avant, il continue à offrir tout le confort, le luxe et l’habitabilité nécessaire.
Fiche technique : Volvo XC90 T8 (2024)