Avec l’arrivée de la version Shooting Brake lors de sa mise à jour à mi-carrière, l’Arteon s’est offert une bonne dose de personnalité. Cela étant, ce break de chasse au look agréable n’est in fine qu’une version break d’un coupé 5-portes…basé sur une Passat !
Rrrr !
Cependant, cette mise à jour de l’Arteon n’a pas apporté qu’un seul cadeau. Eh non, car en plus de la nouvelle carrosserie, la gamme s’en est également trouvée élargie. Au sommet de cette dernière, on y trouve désormais la version R. Chez Volkswagen, qui dit version R…dit obligatoirement 4 roues motrices et un 2,0 litres boosté à block !
Cette recette ne change pas pour l’Arteon. Après tout, rappelons que la plateforme modulaire sur laquelle ce break de chasse repose est celle que VW utilise pour la majorité de ses modèles. Ainsi, sous le capot, on retrouve le fameux 4-cylindres de 2,0 litres – baptisée EA888 en interne – partagés par tous les modèles R et la Golf GTI. Dans ce cas-ci, il fournit 320 ch et 420 Nm de couple.
Il est, bien évidemment, couplé à une boîte robotisée à double embrayage (DSG) et 7 rapports qui elle-même transmet la puissance aux quatre gommes grâce à la transmission intégrale. Comme sur la Golf R, l’Arteon s’équipe du nouveau système 4Motion R-Performance doté d’un différentiel actif sur le train arrière permettant une vectorisation du couple entre les roues arrière. En plus d’aider le break de chasse en courbe, les quatre roues motrices permettent à l’Arteon R d’atteindre les 100 km/h en 4,9 secondes.
Tenue de sport
Histoire de lier la puissance cachée sous le capot avec l’esthétique agréable de break de chasse, l’Arteon R se dote d’un bouclier avant bien plus sportif. Sa calandre s’habille de noir, tandis que des prises d’air envoient de l’air frais vers les disques avant. Sur le flanc, la ligne du Shooting Brake n’est pas altérée pour un sou, tandis que l’arrière s’équipe désormais d’un pare-chocs spécifique doté de quatre sorites d’échappement trapézoïdales. Le tableau est complété par une série de logos R. Essentiels, non ?
D’ailleurs, quitte à parler de logos R, l’habitacle en regorge également. On les trouve sur les seuls de porte, sur les sièges-baquets – qui s’habillent d’un cuir douteux façon carbone mais offrent un maintien exemplaire – ainsi que sur le nouveau volant sport. Tout emballé de cuir perforé, ce dernier s’équipe aussi des nouvelles commandes tactiles – mauvais point – avec un nouveau bouton R pour voyager entre les modes de conduite – bon point. Pour le reste, l’habitacle est repris de celui de l’Arteon conventionnelle et donc sortit tout droit de la Passat, vieil infodivertissement inclus.
Bien cacher son jeu
Lors des premiers tours de roue, l’Arteon R Shooting Brake semble terriblement bien cacher son jeu. En effet, la suspension est légèrement plus ferme et la caisse est 20 mm plus proche du sol, mais l’amortissement adaptatif gère les aspérités de la route avec brio. En sus, le 4-cylindres semble avoir été étouffé par une série de filtres à particules tel son chant est faible. Enfin, jusqu’à ce qu’on sélectionne le bon mode de conduite…
En « Sport », l’Arteon R se réveille. En « Race », elle montre les crocs. Les soupapes s’ouvrent et laissent chanter le 2,0 litres, et la boîte met ses affaires en ordre et sélectionne le bon rapport au meilleur moment, tandis que la direction progressive se raffermit et les assistances se relâchent. C’est ici que l’Arteon R montre sa vraie nature : avaleuse du tarmac. De courbe en courbe, ce grand break fait un sacrément bon boulot pour dissimuler sa taille et son poids. Si ce n’était pour l’habitacle différent, on pourrait se croire dans une Golf R !
Au sommet de la gamme
Facturée à 64 770 €, la nouvelle Arteon R Shooting Brake est non seulement au sommet de sa propre gamme, mais elle est également le deuxième modèle R le plus cher, juste après le Touareg R.
Verdict
Cette version R et ses 320 ch semblent être le chaînon manquant dans le parcours de l’Arteon Shooting Brake. En plus d’être plus puissante, c’est surtout sa dualité qui fait peut-être d’elle la voiture familiale idéale. Confortable au jour le jour, pratique grâce à son grand coffre et agréable à regarder. Mais, quand l’envie nous prend, la pression d’un simple bouton la transforme en une agréable sportive avaleuse de tarmac.