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Volkswagen Amarok : d’aventures en aventures

Le Volkswagen Amarok renaît de ses cendres avec l’aide d’un copain de classe américain, le Ford Ranger. Tout neuf, le pick-up allemand est plus performant qu’avant mais il embarque toujours un V6 diesel, du moins en option. Conserve-t-il sa gommette du pick-up le plus confortable ?

Pro

Points forts

  • - V6 volontaire
  • - Technologie embarquée
  • - Équipement
Contra

Points faibles

  • - Suspensions fermes
  • - Prix
  • - Train avant flou

Le Volkswagen Amarok a toujours été une étrangeté au pays des pick-up. Eh oui, là où tous les autres choisissent un gros 4-cylindres agricole avec une transmission intégrale enclenchable robuste, l’Allemand prenait la voie du V6 crémeux et du 4x4 permanant sans boîte courte. Trop peu pour certain, mais un haras de confort pour d’autres. Cette nouvelle génération fera-t-elle de même ?

Volkswagen Amarok (2023) statisch, vooraanzicht

Merci l’Amérique, euh, l’Afrique du Sud !

La réponse à cette question est simple et directe : non. Eh oui, pour cette deuxième génération, Volkswagen a décidé de ne plus travailler seul et de s’associer à Ford. Après tout, pourquoi chercher à battre le pick-up le plus vendu quand on peut lui emprunter ses qualités ? Sous la peau, les deux bêtes de travail partagent donc un châssis échelle, toute l’électronique et une grosse partie de leurs motorisations. Ils sortent même tous deux de la même chaîne d’assemblage en Afrique du Sud.

Côté technique donc, l’Amarok gagne une boîte de transfert, une transmission intégrale enclenchable et une boîte courte. Pour garder l’agrément routier, il utilise ici un embrayage multidisque pour tout de même conserver la transmission intégrale permanente (en mode auto). À l’avant de tous ces engrenages, on trouve plusieurs blocs moteurs. Le choix est exhaustif pour les marchés mondiaux, mais on n’a droit qu’à deux variantes tournant exclusivement au diesel. Il s’agit soit d’un 2,0 litres 4-cylindres de 205 ch et 500 Nm de couple ou d’un 3,0 litres V6 à turbo à géométrie variable produisant 240 ch et 600 Nm. Dans chacun des cas, la puissance passe via une boîte automatique à 10 rapports de chez Ford.

Volkswagen Amarok (2023) statisch, achteraanzicht

Robuste

Bien que ces deux frères partagent une foulée d’éléments techniques, les équipes stylistiques ne se sont heureusement pas tourné les pouces. C’est simple : une personne lambda ne saurait dire qu’il s’agit en fait de véhicules jumeaux. Le Volkswagen parvient à capter l’âme de son devancier avec une face avant proéminente, des flancs prononcés et l’arceau de benne arrière de la version Aventura. La modernité est cependant présente, avec des deux LED perçants, des jantes de 20 pouces (Aventura) et surtout une toute nouvelle face arrière au hayon au nom AMAROK estampillé dans le métal.

Dans l’habitacle, c’est une réelle révolution…et c’est tant mieux ! On reconnaît toujours le style taillé au couteau de la planche de bord, mais tous les éléments sont agréables, tant au regard qu’au toucher. Chose rare pour un pick-up : la planche de bord et les dessus de portes sont moussés. Pour le reste, seul le volant est sorti des étagères VW. Prônant fièrement au centre, se trouve un écran vertical de 12 pouces et une série de grosses commandes physiques. Cette dalle verticale embarque le système d’infodivertissement de Ford et on en vient à espérer que toutes les Volkswagen feront de même dans le futur tellement sa facilité d’utilisation surpasse le système allemand.

Volkswagen Amarok (2023) interieur

Ça sautille

Vous l’aurez compris, le Volkswagen Amarok sort franchement gagnant de ce partenariat avec Ford. Il s’en trouve mieux équipé sur le plan technique et il embarque une bien meilleure technologie tout en conservant le V6 qui a fait sa popularité. Tout bon, donc. Enfin, presque. Sur la route, les pièces du puzzle commencent à tomber et c’est la faute à la charge utile. On vous explique.

L’ancien Amarok présentait soit un châssis confort avec une charge utile assez faible de 842 kg, soit châssis renforcé. Dans cette génération, plus de choix, c’est directement une charge utile accrue de 1,19 tonne. Résultat : les lames de la suspension arrière sont fermes, les ressorts avant aussi et le nouvel Amarok n’essaie même pas de singer le confort de son prédécesseur. Comme le Ford, il sautille à chaque aspérité de la route et tapote du train arrière même sur surface lisse. Vous me direz : « tout change une fois chargé ! » Certes, mais Monsieur et Madame Tout-le-monde ne vont pas se trimbaler partout avec une palette de ciment à l’arrière juste pour gagner en confort…

Volkswagen Amarok (2023) rijdend, vooraanzicht

Pour le reste, l’Amarok est résolument un pick-up. Son train avant est assez flou, la faute à une direction fortement démultipliée, et l’isolation phonique du moteur pourrait être meilleure. Cependant, ce V6 reste crémeux et la boîte 10-rapports fait un bon boulot pour le garder dans sa plage de couple. Heureusement, le reste du confort sonore est quelques années lumières en avance sur le confort de suspension, gardant les bruits de vent à un minimum. Doit-on vraiment vous parler de la consommation ? Allez : VW annonce 10,2 l/100 km (WLTP) et, nous, on n’est pas arrivé à faire mieux que 12,1 l/100 km. Pour une brique au V6 diesel, c’est normal.

Volkswagen Amarok (2023) rijdend, achteraanzicht

Prix

Le Volkswagen Amarok n’a jamais été le pick-up le plus abordable, et cette génération ne change pas la donne. C’est simple, à 59 344,45 € (Style, 2,0 litres TDI – indisponible en France), il dépasse déjà tous ses concurrents. Pire encore, la version Aventura dotée du V6 s’affiche à 68 600,95 € TTC (France : 75 000 € TTC). Seul lot de consolation : l’équipement est complet, avec pour seuls choix la couleur et les accessoires.

Conclusion

Le nouveau Volkswagen Amarok se refond en un pick-up extrêmement capable grâce au partenariat avec les Américains. Sa finition fait un bond en avant, tout comme sa technologie embarquée et son équipement. Au passage, il perd malheureusement sa vocation de pick-up le plus confortable du marché. C’est un petit prix à payer pour devenir un meilleur cheval de trait.

Volkswagen Amarok V6 Aventura (2023)

  • Moteur : V6 diesel, 3,0 litres
  • Puissance : 240 ch
  • Couple : 600 Nm
  • Transmission : 4x4 permanant, automatique, 10-rapports
  • 0-100 km/h : 9,1 s
  • Vitesse maximale : 190 km/h
  • Coffre : N.C.
  • Consommation : 12,1 (mesurée) / 10,2 (WLTP) l/100 km
  • CO2 : 267 g/km (WLTP)
  • Prix : 68 600,95 € (France : 75 000 €)

Prêt pour la prochaine étape

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