Il y a de fortes chances qu’une Suzuki moderne aperçue sur la route soit un S-Cross. Il y a également de fortes chances que personne ne se retourne à son passage. Dommage, car ce crossover japonais possède une excellente tenue de route, un moteur agréable et un prix respectable. Ce n'est qu'à l'âge de sept ans que l'on a commencé à parler contre de lui. La troisième génération est là pour remettre les choses en ordre !
Facelift ou nouvelle génération ?
Suzuki a beau parler d’une "nouvelle génération", en secret, cette troisième génération de S-Cross n’est qu’une évolution de sa devancière. Il utilise la même plateforme, adopte le moteur existant et sa taille est identique jusqu'au dernier millimètre. La principale nouveauté est donc une toute nouvelle carrosserie et un intérieur rafraîchi.
Cependant, cela n’a rien d’une critique négative. Après tout, la génération actuelle de la Golf est également une évolution de sa devancière. Plus encore, là où cette voiture allemande perd en qualité et en convivialité, la Japonaise fait de sérieux progrès. Une série de réglages affinés là où c'est nécessaire.
Mini RAV4
Visuellement, le S-Cross abandonne son style arrondi pour une apparence plus angulaire. Ça le fait ressembler à une sorte de petit frère du Suzuki Across. C'est drôle, quand on y pense, car ce gros SUV est essentiellement un Toyota RAV4 avec un badge Suzuki. Une face avant au look assuré et des blocs de lumière prononcés à l'arrière complètent le tableau.
À l'intérieur, Suzuki joue un jeu astucieux de gestion budgétaire. Il semble que les panneaux de porte, le haut du tableau de bord et la console centrale aient été repris tel quel. Suzuki détourne cependant l'attention de cette économie d’échelle avec un écran d'infodivertissement flottant de 9 pouces (7 pouces de série) et un nouveau compteur sportif. À condition de ne pas trop gratter les plastiques durs, cet habitacle peut facilement rivaliser avec les produits de chez Ford, Hyundai et Renault. Du moins, visuellement.
Pas de stress
Les indécis seront au bon endroit avec le S-Cross. Parce que sous le capot, il y a le choix entre...1 moteur ! Il s'agit d'un 4-cylindres turbo essence de 1,4 litre à hybridation légère que nous connaissons également sur la Swift Sport. Avec ses 129 ch et ses 235 Nm de couple, c'est un bon petit combattant qui s'en sort merveilleusement bien avec le S-Cross. Sans doute grâce au faible poids de ce crossover. Le 4-pattes doit en effet déplacer moins de 1,2 tonne.
Le résultat est une conduite amusante qui tient plus du confort que de la sportivité. Pourtant, dans les virages, on remarque que les Japonais savent comment ajuster un châssis. La stabilité prévaut et la confiance suit. Nous avons essayé le S-Cross avec une excellente boîte de vitesses automatique à six rapports en option et une traction avant. Une boîte de vitesses manuelle est de série, les quatre roues motrices (Allgrip) sont en option.
Déjouer la concurrence
Avec ses dimensions (4,3 mètres de long, 1,78 mètre de large), le S-Cross se positionne entre deux segments. Entre les Renault Captur et Nissan Qashqai pour ainsi dire. Néanmoins, le S-Cross dispose d'un généreux volume de coffre de 430 litres et d'un espace intérieur plus que suffisant.
Suzuki tente également de séduire les acheteurs avec son prix d'entrée de gamme. Là où les concurrents coûtent facilement plus de 25 000 à 30 000 € sans équipement, ce S-Cross présente un prix d’entrée de gamme de 27 090 €. Bien qu'il existe des équivalents petits budgets tels que le SsangYong Korando, il ne faut pas oublier que ce S-Cross est équipé de série d'un moteur à hybridation légère (6,5 l/100 km et 119 g/km de CO2) et d'un généreux niveau de finition de série.
Conclusion
Comme il sied aux voitures japonaises, Suzuki met en avant des technologies solides (et fiables) avec son nouveau S-Cross. Le groupe motopropulseur est féroce, la suspension confortable et les dispositifs de sécurité nombreux. Pour trouver un crossover spacieux et abordable, il ne faudra pas chercher plus loin !