Essai : Skoda Kodiaq, le meilleur des trois monde (2024)

En bref

Le Skoda Kodiaq, hybride rechargeable ou pas, évolue avec son temps, mais il garde les fondamentaux qui ont fait sa popularité. Grand, habitable, pratique, confortable…il est désormais aussi bien fini et écolo ! Enfin, presque…

Ceux parmi vous qui ont connu le 20e siècle se souviennent certainement de la popularité des monovolumes. Ces voitures mettant le côté pratique au premier plan étaient idolâtrées par certains…jusqu’à l’arrivée des SUV ! Depuis, le sens pratique semble avoir laissé place aux prétendues capacités tout terrain. Enfin, sauf chez Skoda !

Extérieur

Le nouveau Skoda Kodiaq construit son image sur la popularité de son prédécesseur. Logique donc que les équipes tchèques n’optent pas pour une révolution dans leur dessin. On trouve une face avant plus large, mais toujours dominée par une grande calandre et un capot sculpté. De part et d’autre, on découvre une nouvelle variante des optiques LED à double étage et même une signature lumineuse en pointillé qui se poursuit dans la calandre.

Sur les flancs, le grand tchèque abandonne ses plis au profit d’une surface lisse et propre. L’empattement reste le même (2,79 m), bien que le nouveau Kodiaq grandisse de 6,1 cm et s’abaisse de 2,2 cm. Le montant D se pare désormais d’un habillage argenté (noir sur Sportline) qui offre, en quelque sorte, un aspect flottant au toit. Pourtant, il semble placé là comme un oubli, afin de cacher une erreur de carrosserie. Bref, à l’arrière, le grand hayon de pare d’une bande rouge reliant les deux feux LED, mais, une fois n’est pas coutume, elle n’est pas éclairée…

Intérieur

L’extérieur se bonifie gentiment, mais c’est pourtant à l’intérieur que la réelle révolution se produit. D’une part, on y trouve une toute nouvelle planche de bord à double bosselage ainsi qu’un grand écran de 13 pouces (10 pouces de série en Belgique) en plein centre. D’autre part, on note surtout un bon en avant dans le domaine de la finition. Tous les plastiques sont moussés, du similicuir grainé ou de la microfibre recyclée habille les contre-portes et la console centrale, et on trouve même des jolies coutures en X. Soyons francs : de nos jours, Skoda fait des habitacles mieux finis que chez VW…et Audi !

Évidemment, qui dit « Skoda » dit « Simply Clever », ces petits aspects pratiques. Outre les parapluies dans les portières et les quatre porte-gobelets dans la console centrale, on note surtout l’arrivée des Smart Dials. Ce trio de molette rotatives personnalisables (volume, climatisation et mode de conduite) est un petit bijou tellement il est pratique !

Vu sa taille, le Skoda Kodiaq reste roi incontesté de l’habitabilité. La banquette arrière est coulissante de série et, en option, deux assises supplémentaires prennent place dans le coffre. Malgré ces dernières, le volume du coffre reste monumental : 845 litres ou 2 035 litres tout sièges rabattus. Enfin, sauf sur la version hybride rechargeable qui doit se contenter de…745 litres !

Moteur

Eh oui, le nouveau Skoda Kodiaq perd 100 litres dans son coffre (sous le plancher) suite à sa nouvelle motorisation hybride rechargeable. Pour la première fois, Skoda équipe son grand garçon d’un 4-cylindres de 1,5 litre couplé à un moteur électrique dans une boîte DSG à 6-rapports. La batterie taille à 25,7 kWh, ce qui offre au Kodiaq iV une autonomie électrique généreuse de 100 km (WLTP).

Pour le reste des motorisations, Skoda chante la même mélodie qu’avant. Ce faisant, on retrouve le 1,5 TSI de 150 ch en entrée de gamme, ainsi que deux moteurs 2,0 litres. Le premier tourne à l’essence et produit 204 ch, tandis que le deuxième boit du diesel et produit soit 150, soit 194 ch. Comme avant, les motorisations les plus puissantes sont d’office couplées à la transmission intégrale et la boîte automatique à double embrayage est de série.

Sur la route

Puisque le nouveau Skoda Kodiaq repose sur une évolution de la plateforme MQB de son prédécesseur, que les liaisons au sol et l’empattement son inchangés et que les motorisations sont pareilles, on pourrait croire qu’il s’agit ici d’un simple copier-coller. Pourtant, le dernier-né fait un bon dans le domaine du confort. D’abord de par son isolation phonique très bien travaillée, c’est un réel cocon, ensuite grâce à son amortissement adaptatif de 2e génération.

On essaye ici la nouvelle variante hybride rechargeable, qui fait les gros titres avec son autonomie. Il est vrai que le gros accu dans le coffre nous a guidé en silence durant 85 km. Respectable compte tenu des basses températures. Cependant, cette motorisation commence à perdre pied une fois que l’autonomie électrique quitte le jeu. Alors que d’autres concurrents restent hybrides une fois que la batterie est à plat, ce Skoda ne semble jamais savoir récupérer assez d’énergie pour assister aux démarres ou aux reprises. On se retrouve alors avec un SUV de 4,7 m et 2 000 kg…propulsé uniquement par un 1,5 litre de 150 ch !

Voilà qui a un impact négatif sur la consommation. Au bout de seulement 220 km – dont 85 km à l’électricité, rappelons-le – « notre » consommation est à 7,0 l/100 km. Après une semaine, la moyenne se pose à 8,7 l/100 km sans recharge additionnelle…

Prix

Avec l’arrivée d’une bonne finition ainsi que d’un confort accru, on trouve aussi…une facture un peu plus salée ! Eh oui, l’époque des Skoda bon marché est révolue. Cependant, le Kodiaq d’entrée de gamme s’affiche à 45 620 € avec une dotation de série généreuse. La version 7-places demandera un supplément d’environs 1 000 €.

Pour l’hybride : pas d’option 7-places et il faudra débourser 51 820 € ce qui le rend, étonnement, moins cher que le plus puissant des diesel.

Verdict

Une fois encore, Skoda fait home run avec son nouveau Kodiaq. Non seulement, le nouveau venu continue à offrir un énorme coffre et une habitabilité généreuse, mais il monte également en gamme pour ce qui est de la finition et du confort. Cependant, pour conserver ce niveau de confort dans l’hybride rechargeable, il ne faudra pas oublier de le charger…