En bref
Le nouveau Renault Symbioz vise à offrir une porte de sortie non seulement à ceux qui veulent un Captur plus grand, mais aussi à ceux qui regrettent la Mégane Grandtour ou le monospace Scenic.
Le nouveau Renault Symbioz vise à offrir une porte de sortie non seulement à ceux qui veulent un Captur plus grand, mais aussi à ceux qui regrettent la Mégane Grandtour ou le monospace Scenic.
Le SUV est roi et Renault ne semble pas avoir raté le mémo. Il suffit de regarder la gamme actuelle de la marque au losange. De bas en haut, on trouve les Captur, Arkana, Scenic E-TECH, Austral, Espace et Rafale. Voilà une gamme bien fournie, mais Renault pense qu’il y a encore un trou à combler…
Voici donc le tout nouveau Renault Symbioz. Bien qu’il soit neuf, il utilise une recette vieille comme le monde, à savoir l’adage « le même, en plus grand ». Comme les Scénic et Grand Scénic de l’époque – et comme l’Austral et l’Espace actuel – le Symbioz est donc le « grand Captur ». Une évidence au premier coup d’œil, car le nouveau-né reprend tout du plus petit SUV de Renault, de la face avant jusqu’au montant B (central).
Derrière cette face avant de Captur facelifté, il faut le dire, on trouve le même empattement mais 18 cm ont été rajoutés au porte-à-faux arrière. Voilà qui mérite une mention et un nouveau design. Ainsi, la face arrière prend exemple sur le nouveau Scenic électrique avec des lignes tendues, de fins feux et une étroite lunette.
Derrière cette lunette, on trouve bien évidemment un coffre. Vu l’ajout de métal, pas étonnant qu’il soit plus grand que celui du Captur. Cela étant, Renault tourne ici les boutons dans le rouge. Le Symbioz offre ainsi un volume de coffre de 492 litres, extensible jusqu’à 624 litres avec la banquette arrière coulissante sur 16 cm. C’est 152 litres de plus que son petit frère !
À l’avant de ce grand coffre digne d’un break ou d’un monospace, on trouve un espace pour les jambes des passagers arrière correct – ou quasi inexistant une fois la banquette dans sa position la plus avancée – ainsi que l’ensemble du mobilier du Captur. Renault ne fait pas de chichi et réutilise l’entièreté. On retrouve l’instrumentation de bord de 10,25 pouces ainsi que l’écran vertical de 10,4 pouces abritant l’infodivertissement signé Google. Bien sûr, on retrouve aussi le volant et la commande de boîte Fisherprice du Captur, qui paraissent datés par rapport aux derniers modèles de Renault…
Pour l’instant, tous les Renault Symbioz sont d’offices hybrides. Non, pas hybride léger, mais bien hybride autorechargeable. Eh oui, le nouveau-né reprend la première génération du système hybride de Renault, comme les Mégane, Clio, Captur et Arkana, ainsi que les Dacia Jogger et Duster.
On retrouve donc un 4-cylindres de 1,6 litre couplé à un moteur électrique à travers une boîte automatique à crabots. L’ensemble envoi un total de 145 ch et 205 Nm de couple aux roues avant, tandis que l’électricité récupérée au freinage stockée dans une batterie de 1,2 kWh. Renault promet d’ailleurs que 80% des déplacements urbains se font à l’électricité. Voilà qui explique les bonnes performances, comme sa consommation moyenne de 4,7 l/100 km et son taux de CO2 de 105 g/km.
Ce dernier point, on ne peut pas le nier. Malgré que notre essai se soit déroulé principalement sur des routes montagneuses, « notre » Symbioz affiche une moyenne de 5,2 l/100 km sans qu’on ait réellement fait attention. Un bon point donc, mais il vient avec un sacré bémol. Eh oui, puisqu’il s’agit ici de la première génération d’hybride de Renault, la fameuse boîte à crabots « multimodes » ne comprend que 4 rapports pour le moteur thermique. Les changements de rapports sont toujours lents et on entend toujours le 1,6 litres atmo chanté à vitesse stabilisée…
La conduite sportive est donc hors de question, qu’on roule en version d’entrée de gamme Techno ou même en Esprit Alpine. Cela étant, cette dernière bénéficie non seulement d’un look modifié, mais aussi d’une suspension affutée et d’amortisseurs plus rigides. Résultat : le Symbioz se prouve plus stable, mais toujours aussi confortable que n’importe quel Captur.
Renault se serait-elle tiré une balle dans le pied ? Le nouveau Symbioz s’affiche à partir de 32 000 € (France : 34 900 €), soit 3 500 € (France : 3200 €) de plus qu’un Captur équipé de la même finition Techno et de la même motorisation hybride. Plus important encore, le nouveau SUV est 25 € plus onéreux que la défunte Mégane Grandtour. Donc : non, Renault a bien fait ses devoirs.
Ce Renault Symbioz réussit-il donc sa tâche, la symbiose des Mégane, Mégane Grandtour et Scénic ? En un mot : oui ! Le nouveau-né est bien plus qu’un simple « grand Captur », puisqu’il s’agit d’un crossover polyvalent, offrant une bonne habitabilité et un châssis agréable.
Fiche technique Renault Symbioz E-TECH Full Hybrid 145