La Renault Clio s’offre un facelift en profondeur au premier sens du terme. En d’autres mots, la citadine française garde ses qualités, y compris sa motorisation hybride performante, son bon châssis et son habitabilité, mais l’emballage extérieur évolue.
Dire que la Renault Clio est un succès reviendrait à enfoncer une porte ouverte. C’est simple : depuis le lancement de la première génération, la marque au losange a écoulé plus de 16 millions d’unités de sa citadine. Un exercice qui lui a valu la palme de « voiture française la plus vendue au monde ». La cinquième du nom voit cette popularité continuer grâce, notamment, à sa motorisation hybride. Après quatre ans sur les routes, il est temps pour un petit coup de frais.
Ce « coup de frais », comme on dit, se caractérise principalement par un facelift en profondeur. D’ailleurs, quand on parle de facelift, c’est un premier sens du terme, à savoir…un ravalement de façade ! La Clio voit ainsi toute sa face avant changée afin d’arborer le dernier langage de style de la marque signé Gilles Vidal, qu’on a déjà pu apercevoir sur le SUV-Coupé Rafale, récemment dévoilé.
Concrètement, Renault dit au revoir à sa signature lumineuse enveloppante pour la remplacer par des ensembles verticaux de chaque côté. D’après la marque, ils sont censés représenter le losange du logo. On cherche encore, mais le fait est qu’ils modernisent la citadine. Le bouclier se trouve aussi modifié, et il présente une nouvelle calandre et la dernière version du logo Renault. Pour le reste, la Clio reste presque inchangée. Enfin, sauf sur la nouvelle version Esprit Alpine, qui remplace la sportive R.S. Line. Cette dernière apporte des jantes 17 pouces à cabochons bleus et teinte la calandre de gris satin.
Dans l’habitacle, c’est exactement la même mélodie. À savoir : Renault reprend le même mobilier, sans réellement rien changer sauf sur la variante haut de gamme. Sur cette Esprit Alpine, on trouve des accents « à la Française » ci et là, comme le bleu-blanc-rouge sur la planche de bord et sur les surpiqûres du volant ou un liseret bleu sur les sièges. La marque annonce également que les habillages de ces assises sont faits à partir de 60% de matériaux recyclés et qu’aucun cuir animal n’a été utilisé. En même temps, l’habitacle d’une Clio a rarement été paré de peau de bête…
Pour le reste, on retrouve toujours la même planche de bord dominée par l’écran vertical du système d’infodivertissement de Renault. Mauvaise nouvelle pour ceux qui seraient tombés amoureux du système Google des Austral et Espace – on en fait partie – car la Clio embarque encore l’ancienne génération. Au moins, l’instrumentation digitale est désormais de série (7 pouces). Enfin, ce qui ne change pas non plus c’est l’habitabilité. L’espace est généreux pour une citadine du segment B, et c’est la même histoire au niveau du coffre et de ses 391 litres d’espace de chargement.
Sous le capot, la Renault Clio adopte encore et toujours une approche multi-énergies. Non, pas la combinaison de motorisations d’électriques, d’hybrides rechargeables et hydrogène. Après tout, il ne s’agit que d’une citadine du segment B. Cela étant, Renault opte encore pour l’essence, le diesel et même le GPL ! Cette dernière version présente d’ailleurs une autonomie de 1 100 km grâce à son réservoir supplémentaire.
La version que Renault veut mettre sous les feux de la rampe reste cependant l’hybride. Baptisé E-Tech Full Hybrid, il fait toujours usage d’un 4-cylindres de 1,6 litre et d’un moteur électrique. Le tout est combiné dans une boîte à crabot dotée de 4 rapports pour l’essence et 2 rapports pour l’électrique. Petite évolution : cette motorisation produit 5 ch de plus, soit un total de 145 ch.
C’est précisément cette variante E-Tech Full Hybrid qu’on essaye ici, sur les routes sinueuses du sud de la Belgique de surcroit. Vu qu’il s’agit pour la grosse majorité d’un facelift visuel, on ne peut pas vraiment dire que l’expérience de conduite est réellement transformée. La Clio se montre toujours dynamique et agréable à conduire, peu importe la situation. Comme à l’accoutumée pour cette Française, en somme.
Bien que l’hybride se dote de 5 ch supplémentaires, ce n’est pas le jour et la nuit sur la route. La Française impressionne toujours par son usage important de sa motrice électrique. Ainsi, le bloc essence ne démarrera que lors de reprises ou de plus fortes accélérations. On ne peut d’ailleurs pas le rater tellement sa sonorité est présente dans l’habitacle. La faute, en partie, à la boîte de vitesse qui ne lui offre que 4 rapports pour travailler. Trop souvent, on le surprend à chantonner à haut régime, alors la conduite le ne nécessite pas pour autant. Malgré cela, l’efficience reste belle et bien présente. Après une centaine de kilomètres, « notre » modèle d’essai Esprit Alpine aux grandes jantes affiche une conso moyenne de 4,5 l/100 km, soit seulement 0,3 litres de plus que sur papier.
Pour l’instant, Renault ne communique que les prix de la version essayée ici, à savoir la Clio E-Tech Full Hybrid 145 Esprit Alpine. Puisqu’il s’agit du haut de gamme, le prix augmente en accordance : 28 000 € (France : 27 400 €). Bien évidemment, la Clio reste disponible avec deux autres niveaux d’équipements plus abordables, tout comme les autres motorisations. Elles seront tarifées dans les mois qui suivent.
On ne peut pas le manquer : la Clio est plus que jamais au goût du jour. C’est vrai au niveau de son style, de sa gamme mais aussi de ses motorisations. L’E-Tech hybride culmine au sommet de la gamme, avec les performances qui vont avec. Le confort et l’efficience, c’est cadeau !
