En bref
Électrique ou pas, le Porsche Macan reste le crossover le plus dynamique de son segment. Le nouveau-né ajoute en plus une bonne dose d’habitabilité et de sens pratique, inhabituel de la part de Zuffenhausen…
Électrique ou pas, le Porsche Macan reste le crossover le plus dynamique de son segment. Le nouveau-né ajoute en plus une bonne dose d’habitabilité et de sens pratique, inhabituel de la part de Zuffenhausen…
2024 ne sera pas inscrit dans les livres d’or de Porsche. Il faut dire, les allemands n’aiment pas voir leurs ventent chuter, même d’un chouillat. Pourtant, les ventes de la Taycan sont décevantes et le chouchou de la famille a disparu du catalogue. Eh oui, le Macan était le best-seller, mais il est désormais au placard. Enfin, ça c’était avant l’arrivée de son remplaçant…électrique !
Chez Porsche, la révolution passe par l’évolution. Le nouveau Macan ressemble donc fortement à l’ancien. En même temps, il ne fallait pas en attendre plus d’une marque qui produit le même design depuis 70 ans. Bref, le nouveau fait évoluer la ligne de l’ancien, avec seulement 58 mm de plus en longueur.
On retrouve cette face avant au nez plongeant, sans réelle calandre et avec un bouclier bas et long. Les feux changent aussi. Ceux sur le capot ne servent qu’à la signature visuelle, puisque les véritables optiques sont dissimulées plus bas. Comme sur son frère de plateforme, l’Audi Q6. À l’arrière, le nouveau Macan se veut plus aérodynamique, avec une ligne de toit fuyante. Évidemment, la grande barre LED qui est devenue une signature de la marque – et de la 911 – est toujours présente.
L’évolution continue dans l’habitacle. Il semblerait que les équipes allemandes aient prises les planches de bord des Taycan et 911, mis le tout dans un mixer et, hop, voilà le Macan. Toujours horizontale, elle présente désormais 3 écrans. Une dalle incurvée de 12,6 pouces pour l’instrumentation de bord, une dalle tactile de 11 pouces pour l’infodivertissement et le passager dispose même de son propre écran. Une option, évidemment, qui coûte plus cher qu’un iPad et, selon nous, est moins pratique…
Cela étant, côté pratique, Porsche ne fait pas la même erreur que la majorité du secteur auto. Eh oui, il y a toujours des commandes physiques pour la climatisation et le son. C’est simple, mais tellement pratique. Outre cela, on trouve aussi le fameux volant Porsche, rond, simple et sportif, ainsi que le petit chronographe sur la planche de bord. Si l’option fut cochée, bien sûr.
Le nouveau Macan embarque aussi un élément rare sur les modèles de Zuffenhausen : le sens pratique. L’habitabilité est bonne, malgré la ligne de toit fuyante et le coffre taille à 540 litres. En sus, il y a un grand coffre à l’avant de 84 litres. Mieux encore, il s’ouvre tout seul d’une pression d’un bouton. Pas besoin de chercher la gâchette !
On vous l’a dit, le nouveau Macan est électrique. D’ailleurs, comme on l’a écrit un peu plus haut, il partage sa base technique avec l’Audi Q6 e-tron. On trouve donc une grande batterie de 100 kWh (95 kWh net) sur tous les modèles. Sur le modèle le plus frugal, cela donne une autonomie de 641 km (WLTP). Ce n’est pas tout : grâce à son réseau de 800 volts, le Macan peut aussi charger jusqu’à 270 kW. Sur une borne rapide adaptée, sa charge passera de 10 à 80% en 21 minutes. Le temps pour un café et l’appel de la nature.
Cette batterie alimente plusieurs motorisations. Malgré qu’il soit électrique, le Macan suit toujours la logique de nomenclature de Porsche, comme la Taycan. On trouve donc le simple Macan en entrée de gamme. Il est propulsé par un seul moteur électrique sur le train arrière de 360 ch. Au-dessus, vient se placer le Macan 4, avec ses deux moteurs et 408 ch. Ensuite, on trouve le Macan 4S de 516 ch et le Macan Turbo de 639 ch. Bien qu’elle n’ait pas de turbo, cette version est la plus rapide passant le 0-100 km/h en seulement 3,3 secondes.
De toutes ces variantes, on sélectionne le Macan 4, certainement le modèle le plus populaire, puisqu’il s’agit de la variante à transmission intégrale la moins onéreuse. Cependant, sur la route, jamais l’impression d’un modèle peu puissant ne se fait ressentir. Les 408 ch et 650 Nm de couple sont amplement suffisants pour faire bouger cette bête de 2 330 kg.
Ne soyez pourtant pas effrayés par ce poids. Comme toutes les Porsche, le Macan dissimule sa masse et sa taille avec brio. Certainement aidé par le train arrière directionnel (2 000 €) et la suspension pneumatique adaptative (2 900 €) de notre modèle d’essai. Jamais épuisé, le Macan enchainera les courbes sans une fois transpirer. Cela étant, il reste également confortable au quotidien. Bien des électriques pourraient prendre exemple…
Cependant, d’autres électriques auraient des leçons à donner au Macan en termes de gestion de l’énergie. Une conduite fluide a résulté en une moyenne de 22,3 kWh/100 km lors de nos quatre jours au volant. Avec un pied droit un peu plus lourd, on monte vite au-delà des 27 kWh/100 km. On est loin des 17,9 kWh/100 km de l’homologation…
Puisqu’il porte le blason de Porsche, le Macan n’est jamais voué à être un modèle bon marché. Cependant, Zuffenhausen semble ici pousser les limites de nos portefeuilles. L’entrée de gamme s’affiche à 82 959 €, soit 20 000 € de plus que l’Audi Q6 e-tron. Ça fait mal ! Et encore, on ne parle pas des options. Envie d’un intérieur en cuir, de sièges chauffants ou du rétroviseur anti-éblouissement ? Ce sera 1 500 €, 500 € et 300 €. Pire encore : l’essuie-glace arrière est facturé près de 400 € !
Électrique ou pas, le nouveau Porsche Macan reste le SUV le plus dynamique de son segment. Cependant, il ajoute également une bonne dose de sens pratique et d’habitabilité. Sa motorisation électrique brille également par sa capacité de charge et ses puissances. D’un futur best-seller de la gamme, il en a les atouts. Il faudra juste passer la pilule du prix…
Fiche technique : Porsche Macan 4 (2025)