En bref
Malgré sa gestation à rallonge, le Polestar 3 n’en est pas moins un produit de qualité. Il débarque avec un design séduisant, un habitacle aux matériaux de qualité et une tenue de route digne d’une sportive.
Malgré sa gestation à rallonge, le Polestar 3 n’en est pas moins un produit de qualité. Il débarque avec un design séduisant, un habitacle aux matériaux de qualité et une tenue de route digne d’une sportive.
Pour comprendre la logique de nomenclature de Polestar, il faut avoir gardé l’œil sur les produits de la marque. Eh oui, les chiffres 1, 2, 3 ou même 4 ne font pas référence à la taille, mais plutôt à leur arrivée au catalogue. La première fut un sublime coupé hybride, la deuxième – on la connaît bien – est une berline électrique et la troisième est ce SUV électrique.
Ce nouvel SUV vient se positionner juste au-dessus de la (future) Polestar 4 avec une longueur de 4,9 mètres, ce qui en fait essentiellement un concurrent des Audi Q8 e-tron, BMW iX et, bien sûr, de son compagnon de plateforme, le Volvo EX90. Cela étant, Polestar met tout en œuvre afin qu’il paraisse plus compact qu'il ne l'est, notamment de par sa hauteur d’à peine 1,61 m.
Ajoutons à cela une ligne de toit inclinée, des épaules larges, ainsi qu’un long capot et hop, voilà un grand garçon aux allures dynamiques. Qui plus est, les designers se sont lâchés et ils ont monté un aileron à l’arrière, mais aussi à l’avant. Résultat : l’aérodynamisme s’en trouve amélioré ! Quoiqu’avec un coefficient de 0,29, il se fait dépasser par le Mercedes EQE SUV et ses 0,25…
Dans l’habitacle, Polestar n'a pas ménagé ses efforts pour placer son 3 comme SUV premium. Tous les plastiques sont moussés, même en bas des portières, tandis que les sièges peuvent être recouverts de textiles recyclés ou de cuir d’origine durable. D'ailleurs, les observateurs reconnaîtront le dessin scandinave de ses sièges, à la différence que le Polestar n’en a que cinq. Côté pratique, le 3 n’arrive pas non plus à la cheville du Volvo EX90 puisqu'il offre 484 litres à l’arrière et 32 litres en plus à l’avant.
Comme les autres Volvo et Polestar, ce 3 dispose d'un système d'infodivertissement signé Google, bien qu'une équipe de Suédois minimalistes y ait versé sa sauce. Le résultat fonctionne assez bien, même si on aurait toujours préféré avoir des boutons physiques. En effet, hormis l'écran tactile, il ne reste plus beaucoup de commandes, à l'exception d'une molette pour le volume audio sur la console centrale. Quant à l'écran lui-même, il taille à 14,5 pouces et, malheureusement pour lui, l’ensemble équipant la Polestar 4 lui fait déjà de l’ombre…
Polestar a récemment ajouté une variante supplémentaire à la gamme de son 3, qui porte ainsi le nombre de motorisation à…euh…3 ! L’entrée de gamme, simplement baptisée Long Range Single Motor, est équipée d’un moteur de 299 ch sur le train arrière. Le milieu de gamme, nommé Long Range Dual Motor, est équipé – vous ne devinerez jamais – de deux moteurs. Cela lui offre la transmission intégrale ainsi que 489 ch et 840 Nm de couple.
Bien que cette variante passe la barre des 100 km/h en 5 secondes, Polestar offre tout de même une version encore plus puissante sous la forme du « Pack Performance ». Il s’agit essentiellement de la même configuration mais avec 517 ch et 910 Nm de couple. Ce faisant, les 100 km/h sont abattus en 4,7 secondes.
Tous les Polestar 3 partagent la même batterie, et quelle batterie ! Elle taille à 111 kWh, dont 107 sont utilisé, et offre de 650 à 531 km d’autonomie en fonction de la motorisation choisie. Côté charge, c’est soit jusqu’à 11 kW sur une borne conventionnelle ou jusqu’à 250 kW sur une borne rapide. Voilà qui fera passer la batterie de 10 à 80 % en une demi-heure.
Sur la route, ce Polestar 3 continue le tour de magie commencé par son style. Il ne ressemble pas à un gros SUV, et il ne se conduit pas non plus comme un gros SUV ! Sur route sinueuse, il est surprenant même, du moins avec la vectorisation du couple sur l'essieu arrière. Ce système utilise deux embrayages qui peuvent parfaitement distribuer la puissance à chacune des roues arrière. Il en résulte une adhérence incroyable qui semble défier les limites de la physique. Polestar affirme ainsi fièrement que ce SUV électrique se conduit comme une voiture de sport. Ah, le marketing…
En réalité, le Polestar 3 est tout simplement un SUV au bon châssis doté d’un confort apaisant. Sa suspension pneumatique de série trouve un bon équilibre entre une tenue de route ferme en « Sport » et un amortissement doux comme du beurre en mode « Normal ». Dans une électrique, le bruit du moteur appartient naturellement déjà au passé. Pourtant, le 3 ajoute une isolation phonique extrêmement bien travaillée. En sus, il faut mentionner les assises scandinaves au confort ultime.
Grâce à sa nouvelle variante à simple moteur, le Polestar 3 (indisponible en France) voit sa liste de prix baisser d’une octave. Son prix d’attaque passe ainsi à 78 500 €, tandis que les versions à transmission intégrale s’affichent respectivement à 85 500 € et 92 100 € pour le Pack Performance. Ce faisant, peu importe la version, le Polestar 3 est un peu plus onéreux que ses concurrents, mais la dotation de base bien fournie aide à faire passer la pilule.
Son accouchement fut long, mais le Polestar 3 n’en est moins impressionnant. Certes, il n’est pas donné, mais cela n'enlève rien à la qualité irréprochable de son habitacle et à son design séduisant. Le plus impressionnant, cependant, c’est son châssis ! Équipé du Pack Performance, ce SUV électrique de 2,5 tonnes se faufile de courbes en courbes comme aucun autre. Le reste du temps, il se présente comme un SUV de luxe avec une autonomie confortable.