Le Juke était en effet un véhicule très mode. D'abord parce qu'il a inventé le segment du crossover urbain, ensuite parce que son look très avant-gardiste dénotait sérieusement dans le paysage. Résultat : carton plein pour Nissan, qui en écoulé 1 million rien qu'en Europe. Mais les ventes se tassaient sérieusement ces dernières années, d'abord parce que les concurrents de ce petit pionnier se sont multipliés, et puis parce que bon… son design très tendance en 2010 commençait sérieusement à vieillir. Pire encore dans notre société numérique, son niveau technologique était très en retrait de ce que proposent les rivaux. Bref, il était plus que temps de le renouveler.
Toujours un Juke
Sur le plan du look, les designers ont fait un joli travail. Ils ont en créé un Juke parfaitement actuel, tout en respectant les codes esthétiques installés par la première génération. Un visage pas vraiment consensuel, des épaules hautes et athlétiques, une ligne de toit plongeante, une poupe marquée : au premier coup d'œil, on reconnait un Juke.
Dans l'habitacle aussi, on retrouve un gimmick du premier Juke : le tunnel central imitant la forme d'un réservoir de moto sportive. Mais à part ça, tout change, à commencer par le sentiment de qualité, en nette progression même si on n'est évidemment pas dans une Golf. Cela dit, la présentation est dynamique, colorée si on opte pour les possibilités de personnalisation, et le Juke est enfin équipé de l'attirail technologique que le conducteur de 2020 attend. Nissan offre même à son petit crossover une primeur dans le segment : une surveillance d'angle mort à correction de cap active.
Enfin, il faut signaler que le Juke a sérieusement grandi, avec par exemple une longueur augmentée de 7,5 cm. Il est donc un peu moins compact, mais l'effet sur l'habitabilité est très perceptible. De vrais adultes peuvent s'installer à l'arrière, et le coffre gagne 20% de volume, soit à présent 422 litres.
En attendant l'hybride
Le catalogue moteur se résume à une ligne : le 3 cylindres turbo essence 1.0 litre de 117 ch et 200 Nm, secondé, au choix, par une boîte manuelle 6 ou une auto double embrayage 7. Les gens de Nissan ont éludé la question de l'arrivée d'une mécanique hybride, prétendant que rien n'était sûr, que tout dépendrait de la demande du client. Merci pour la langue de bois, mais on sait que le Juke partage sa plateforme avec les Renault Clio et Captur, dont les versions hybrides plug-in sont déjà confirmées. Bref, oui, on sait qu'il y aura un Juke hybride, mais on ne sait pas quand. Probablement dans le courant 2020, début 2021 au plus tard.
Le bilan de notre essai du Juke est mi-figue mi-raisin. D'une part, nous avons beaucoup apprécié son comportement. Le train avant a du grip, l'équilibre général est bon, la maitrise du roulis est excellente et, juste pour dire quelque chose, on aurait aimé un train arrière un peu plus joueur. Ce qui pêche vraiment, c'est le moteur. Il est relativement énergique dans les relances à bas régime (nous disons bien "relativement"), mais il s'essouffle ensuite assez vite. De fait : le couple maxi est atteint entre 1.750 et 2.750 tours, la puissance à 5.250 tours. Entre les deux… pas grand-chose. Bref, malgré un bon petit châssis, une direction largement améliorée et un look qui promet du fun, le Juke est moins généreux en sensation qu'en style. Mais après tout, sa clientèle cible ne lui demande rien de plus. On dira donc : mission accomplie.
Nissan | Juke 1.0 DIG-T |
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Moteur | 3 cyl. turbo essence, 999cc |
Puissance | 117 ch à 5.250 t/min |
Couple | 200 Nm de 1.750 à 2.750 t/min |
0-100 km/h | 10,4 secondes |
Pointe | 180 km/h |
Conso | 5,9 l/100 km |
Moyenne de l'essai | 6,9 l/100 km |
CO2 | 135 g/km |
Prix | 19.990€ |