En bref
Le Nissan Ariya arrive relativement tard à la fête des SUV électriques, mais les Japonais ont fait leurs devoirs. Il s'agit sans aucun doute d'un vaisseau amiral électrique dont Nissan peut être fier.
Le Nissan Ariya arrive relativement tard à la fête des SUV électriques, mais les Japonais ont fait leurs devoirs. Il s'agit sans aucun doute d'un vaisseau amiral électrique dont Nissan peut être fier.
Après la Leaf - qui, nota bene, a vu le jour en 2010 - Nissan est resté ostensiblement silencieuse sur le front de l'électrique. Dommage, car la Leaf devait être le premier véhicule à montrer qu'une voiture électrique pouvait être une alternative viable à la voiture à moteur à combustion. Cela étant, en 2012, la Tesla Model S a peut-être volé la vedette aux Japonais. Quoi qu'il en soit, Nissan est de retour avec une électrique digne d'intérêt. Voici l'Ariya !
Nissan a étonné amis et ennemis en 2019 avec le concept-car Ariya. En 2022, la marque nippone a récidivé en mettant tout simplement le concept-car…en production ! Certes, les jantes sont devenues un peu plus petites (19 ou 20 pouces) et la prise de charge a également changé de position, mais c'était déjà pas mal. Dans la bonne palette de couleurs, l'Ariya a toujours l'air d'un concept car pour la route.
Les lignes sont gracieuses, le nez moderne. Ne faites donc pas l'erreur d'appeler cet Ariya un « Qashqai électrique ». En fait, les deux voitures utilisent un style de conception nettement différent. En outre, l'Ariya est plus long de 16 centimètres qu'un Qashqai (4,6 mètres au total) et ressemble plus à un SUV-Coupé qu'à un SUV classique.
Les goûts et les couleurs ne se discutent évidemment pas. Il y a par exemple ceux qui n'aiment pas du tout le design de l'Ariya. Mais pour ne pas être impressionné par l'intérieur, il faut déjà être issu d'un milieu « très haut de gamme ». Car cet Ariya n’a vraiment rien à envier aux habitacles haut de gamme de BMW, Mercedes ou... Rolls-Royce !
D'accord, on exagère peut-être un peu, mais les matériaux utilisés, le design et l'abondance de petits détails font de cet habitacle un endroit où l'on a envie de se retrouver. À l'avant comme à l'arrière, les occupants disposent d'un espace généreux. Cette attention portée aux occupants se répercute sur le coffre. En effet, avec 468 litres (415 pour la version à transmission intégrale), il est facilement inférieur de 100 à 150 litres à celui de certains concurrents.
On n’entendra pas Nissan le dire souvent, mais cet Ariya partage ses blocs de construction avec la Renault Mégane E-Tech. Pourtant, les deux voitures sont dotées d'un groupe motopropulseur nettement différent. Dans le cas de l'Ariya, il s'agit d'une batterie de 63 kWh (net) ou de 87 kWh (net). La plus petite batterie est toujours équipée d'un moteur électrique de 218 ch sur l'essieu avant, tandis que la plus grande batterie porte cette puissance à 242 ch sur l'essieu avant. Des versions à transmission intégrale sont également disponibles et associent la batterie de 87 kWh à deux moteurs produisant ensemble 306 ou 394 ch.
Si, sur papier, cette gamme de modèles prête à confusion, il n'y a en réalité qu'une seule chose à savoir : la version « Long Range » est l'Ariya qu'il faut. Nissan n'utilise pas spécifiquement ce nom, mais il s'agit de la grande batterie de 87 kWh qui s'allie au moteur électrique de 242 ch de l'essieu avant. La charge de série pour cette version se fait à 7,4 kW AC (22 kW en option) et la charge rapide peut monter jusqu’à 130 kW DC.
En effet, cette « Long Range » - qui nous essayons ici - réussit à former la symbiose parfaite entre performance, confort et autonomie. Son moteur électrique de 300 Nm de couple sur parvient à faire avancer les 2,2 tonnes de l'Ariya en douceur (voir passer les 100 km/h en 7,6 secondes) et possède une certaine force qui manque chez certains concurrents.
La suspension est sèche et naturellement relativement dure (pour garder le poids sous contrôle), mais Nissan est extrêmement intelligent en fournissant suffisamment de caoutchouc autour des jantes et en équipant l'Ariya de « Zero Gravity Seats ». En conséquence, l'Ariya reste confortable. Grâce à la batterie généreuse, en combinaison avec notre consommation de 18,0 kWh/100 km, notre exemple pouvait se vanter d'une autonomie d'environ 480 kilomètres.
Nissan fixe le prix de base de l'Ariya à 52 100 € (France : 45 800 €). Il s'agit toutefois de la version d'entrée de gamme avec une batterie de 63 kWh. La version à grande batterie voit son prix grimper à 62 600 € (France : 52 900 €) d'un seul coup. C'est une somme importante, mais Nissan répond en équipant généreusement l'Ariya de série.
La question clé, bien sûr, est de savoir s’il faut opter pour l’Ariya au lieu des Volkswagen ID.4 / ID.5, Skoda Enyaq ou Tesla Model Y ? Cela dépend entièrement des goûts personnels. Selon notre humble avis, le Nissan ressemble plutôt à un BMW iX mais nettement moins chère (et à l'esthétique plus soignée). Mais la concurrence est vraiment féroce…
L'Ariya est une affirmation des prouesses de Nissan en matière d'électromobilité. Il s'agit d'un SUV électrique spacieux, bien fini et agréable à conduire. Est-ce suffisant pour rivaliser avec la concurrence ?