Et hop, encore un SUV électrique de plus. Cela devient tellement chose commune de nos jours qu’on en deviendrait presque blasé. Pourtant, la nouvelle version électrique du Mercedes GLB, rebaptisé pour l’occasion en EQB, conserve l’une des qualités qui ont fait la popularité du SUV compact allemand : son penchant pour les familles nombreuses !
Look familial
Quitte à parler de famille, ce nouveau SUV marque le coup de son passage à l’électron en arborant la robe de la famille EQ. Ainsi, on lui donnerait sans hésiter des airs de son petit frère, l’EQA. Il arbore la même grande calandre fermée à l’avant, aussi surmontée du fameux mono sourcil formé par l’ensemble d’éléments lumineux, et à l’arrière son hayon se modifie du tout au tout afin d’orner une bande LED.
Pour le reste, des jantes spécifiques multi-branches et un logo EQB sur les ailes avant complètent le tableau. In fine, cette nouvelle version électrique du SUV compact ne casse pas les codes établis par ses jumeaux tournants à l’essence et au diesel. C’est normal, vu que la caisse ne change pas pour un sou. Pourtant, cette version électrique s’équipe également de seuils de porte étendus afin de mieux dissimuler la batterie.
+400 km
À la lecture de ces précédentes lettres, vous aurez donc compris que le EQB place sa batterie dans le plancher. Ici aussi, comme le reste du châssis, le nouveau venu partage un élément avec son petit frère à la lettre A. D’une taille brute de 66,5 kWh, cet accu confère au EQB le plus frugal une autonomie maximale de 419 km (WLTP). Eh oui, le 3e SUV électrique de Mercedes sera disponible en plusieurs saveurs mais, pour l’instant, elles sont limitées au nombre de deux.
Baptisées 300 4MATIC et 350 4MATIC, ces deux versions s’équipent d’un moteur électrique sur chaque essieu. Dans la première, leur travail combiné confère une puissance de 168 kW (228 ch) et 390 Nm de couple, tandis que la deuxième variante bénéficie de 215 kW (292 ch) et 520 Nm. Cette dernière emmènera ce SUV compact - mais pas léger pour autant (2 175 kg à vide) - jusqu’à 100 km/h en 6,2 secondes.
Et quand les départs-arrêtés ont drainé la batterie à plat, il faudra bien évidemment la recharger. Le EQB bénéficie d’un chargeur embarqué de 11 kW, ce qui lui permettra de remplir son accu de 10 à 100 % en minimum en 5h45 sur une wallbox. Pour ce qui est de la charge rapide, c’est la même chanson que pour l’EQA, à savoir une puissance maximale relativement réduite de 100 kW. Qu’à cela ne tienne, elle apportera fera passer cet EQB de 10 à 80% de charge en 32 minutes.
Deux, cinq ou sept
L’avantage principal de cette version électrique et du placement intelligent de sa batterie est que l’habitabilité généreuse du GLB n’est en rien affectée par la transformation. Ainsi, on (re)découvre un SUV compact à l’extérieur, mais grand à l’intérieur. En option, les deux sièges supplémentaires sont toujours disponibles. Et comme dans les versions à essence ou diesel, il ne faudra pas faire plus de 165 cm pour y être installé confortablement.
Pour le reste, c’est business as usual. On trouve toujours cette planche de bord dominée par le double écran du système d’infodivertissement MBUX et de l’instrumentation de bord. Seule différence : la navigation prend désormais en compte l’autonomie et la topographie du terrain pour planifier au mieux les points de recharge. Pratique !
Confort avant tout
Dans la lignée de l’esthétique, du nom, de la batterie, des moteurs, de la charge…bref vous avez compris, cet EQB fait aussi bien que son petit frère. Et ce n’est en rien une critique. Sur la route, on découvre un SUV à l’aise dans ses bottes et sans fioritures. Il offre un confort particulièrement ouaté et cela à n’importe quelle vitesse. Que ce soit les suspensions ou l’isolation phonique, on est bercé dans cet EQB.
La motorisation électrique est également bien calibrée. À l’aide des palettes derrière le volant, on peut régler l’intensité de la régénération – du maximum, presque « une pédale » à la roue libre. Par contre, il ne faut pas s’attendre à ce que la version la plus puissante arrache le tarmac avec ses 292 ch. On irait même jusqu’à dire – en chuchotant – qu’on a peiné à trouver la différence avec la version moins puissante…
Pour ce qui est de la consommation, notre premier essai a abouti à une moyenne de 20,9 kWh/100 km. Rien de bien impressionnant, mais c’est dans la moyenne du segment. Cependant, il faut noter que même à vitesse élevée constante, la soif en électrons reste contenue. Ne craignez rien, on était en Allemagne.
Verdict
Le nouveau Mercedes EQB est non seulement un bel ajout à la gamme du GLB, mais surtout à la famille électrique EQ de Mercedes. Confortable et pas trop soiffard, il toujours aussi spacieux à l’intérieur et peut toujours accueillir jusqu’à sept passagers.