On peinerait à y croire, mais le NX est un réel bestseller de la gamme de Lexus. Peut-être est-ce parce que, dans notre esprit, les Lexus sont soit des gros SUV, comme le RX ou de confortables limousines, comme la LS. Cela étant, monsieur et madame Tout Le Monde aime le SUV compact premium à un point tel qu'il représente 30% des ventes de la marque en Europe. Suffisant pour justifier un second album.
Recette originale, ingrédients différents
Pour cette deuxième mouture, les designers japonais ont opté pour l'évolution. Après tout, on ne change pas une recette qui gagne. Cela étant, quelques ingrédients ont été modifiés. Passons sur la face avant. On y trouve l'énorme calandre typique de la marque, mais elle est désormais plus verticale, plus fine et ses inserts sont plus travaillés. Les feux évoluent aussi, avec la signature visuelle en boomerang faisant maintenant partie intégrante du bloc optique. Ces derniers sont à LED et adaptatifs en haut de gamme.
C'est peut-être à l'arrière qu'on note la plus grande évolution visuelle. Le NX adopte une bande lumineuse qui traverse sont hayon de long en large – ça devient une tradition dans le monde automobile. Outre cela, le style général n'évolue que peu. Pourtant, il cache une certaine croissance, car le NX s'allonge et l'élargit de 20 mm, tandis que son empattement grandit de 30 mm.
Vous avez dit "écran" ?
Une fois le seuil de porte passé, il est flagrant que l'habitacle ne danse pas sur le même tempo que l'extérieur. Ici, Lexus fait fi du passé et opte pour la révolution…digitale ! Eh oui, bien que ce SUV dispose, pour ainsi dire, d'une planche de bord, elle est totalement dominée par un énorme écran de 14 pouces (9,8 pouces en entrée de gamme). Il commande d'ailleurs un nouveau système d'infodivertissement qui marque l'abandon (enfin !) du système à souri/pavé tactile que la marque essaye de nous faire aimer en vain depuis des années.
Pourtant, toute évolution n'est pas toujours idéale. Alors qu'on applaudit Lexus pour avoir conservé des boutons physiques pour la climatisation, on aime moins l'utilisation unidimensionnelle de l'énorme dalle tactile. En d'autre mots, chaque fonction prend d'office tout l'écran et il est impossible de les combiner. Une opportunité manquée, selon nous. D'ailleurs, quitte à parler d'évolution qui tombe à plat, mentionnons les commandes au volant. Faites de deux carrés tactiles, leur toucher ferra apparaître une série d'icônes dans l'affichage tête haute. "Haptique" et "configurable" sont certainement des mots qui marchent bien dans le discours marketing, mais en réalité, c'est un cafouillage pour l'ergonomie !
Sharing is caring
Heureusement, outre ses fioritures inutiles, le nouveau Lexus NX peut avancer d'autres arguments en sa faveur. Notamment, ses nouveaux dessous, fait de la plateforme modulaire du groupe Toyota GA-K, déjà étrennée par les RAV4, Highlander et Camry. Ça lui apporte une rigidité de caisse accrue, des trains roulants plus performants mais aussi la 4e génération de motorisations hybrides.
Et ce n'est pas tout : le NX n'est désormais plus simplement hybride, mais aussi hybride rechargeable ! Eh oui, comme son frère de chez Toyota, il se branche au secteur afin d'améliorer ses performances. Baptisée 450h+ AWD, sa nouvelle motorisation se base toujours sur le 4-cylindres essence de 2,5 litres associé à une série de moteurs électriques. Ici, leur puissance est boostée à 134 kW à l'avant et 40 kW à l'arrière. Au total, le trio produit 309 ch.
Le tout est associé à une batterie de 18,1 kWh qui confère au NX une grande autonomie électrique allant de 69 à 76 km (WLTP). En sus, vu que l'accu est logé sous le plancher, le volume du coffre s'en trouve inchangé. Et vu qu'une bonne nouvelle arrive rarement seule, lorsque la batterie est vide, le NX 450h+ fonctionne comme son frère hybride classique, le NX 350h. Ce dernier partage d'ailleurs le même groupe motopropulseur, sans la grosse batterie et le moteur électrique à l'arrière, pour en sortir 244 ch.
Homogénéité électrique
Sur la route, ce nouveau NX vient s'appuyer sur ses nouveaux ingrédients pour offrir une expérience de conduite fortement convaincante. Surtout en version rechargeable. Fort de ses 134 kW (182 ch) de puissance électrique – le moteur arrière ne s'active qu'en soutien temporaire – le SUV Lexus singe parfaitement une voiture 100% électrique, avec un couple instantané et un silence de monastère.
Lors de notre essai sur les routes sinueuses de Majorque, l'autonomie électrique s'est prouvée être aux alentours de 55 km. On ne doute pas que le train-train quotidien et un pied plus léger résulteront en un nombre bien plus élevé. En mode hybride, la dernière mouture de la motorisation typique de Toyota nous reviens, et on l'apprécie. Le coup de pouce électrique réduit fortement l'effet "moulin à café" de la boîte CVT, au grand bénéfice du confort. Un confort qui sera d'ailleurs accru sur la version F-Sport, puisqu'il s'agit de la seule à pouvoir s'équiper de l'amortissement adaptatif. Allez savoir pourquoi…
Verdict
Le Lexus NX veut non seulement cimenter sa place dans le segment des SUV premium avec un confort, une technologie et une finition de bon niveau, mais il arrive également dans chez les hybrides rechargeables avec plus d'un tour dans son chapeau. Son fer de lance est sa grande autonomie et l'intégration totale du système branché sur secteur à la philosophie hybride typique à la marque.