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Essai : Ford Ranger Platinum, pick-up de luxe ? (2024)
Félix Bouland · 25/01/2024 · 4 min lus
Le nouveau Ford Ranger s’appuie sur la popularité de son prédécesseur pour se placer comme le pick-up le plus versatile du marché. De l’utilitaire pur et dur au pick-up embourgeoisé paré de cuir, le Ranger veut tout faire. Est-ce le cas ?
En bref
Outre la variante sportive Raptor, le Ford Ranger se veut le pick-up de tout le monde. Avec ses bonnes performances, il séduira les professionnels, tandis qu’avec sa liste d’option généreuse et sa bonne finition, il séduira ceux qui préfère les loisirs au boulot.
Le Ford Ranger est arrivé avec fraquas l’année passée, se présentant en puissante version Raptor destinée à détruire sportives et tout terrain sur n’importe quel revêtement. Mais qu’en est-il des versions plus civilisées ?
Extérieur
Ils ne le cachent pas : Ford et Volkswagen ont développé les nouveaux Ranger et Amarok conjointement, avec la majorité du boulot effectuée par le premier. Le nouveau Ranger reprend donc le même châssis, mais se pare d’une toute nouvelle carrosserie emprunte de robustesse. C’est simple : difficile de trouver des lignes courbes…
Voilà qui donne à cet utilitaire une esthétique forte et rassurante, tout en le faisant singer le gros Ford F-150 dont l’Europe est privée. Peu importe la version, on trouve une signature visuelle spécifique en forme de C à l’avant et des feux verticaux à l’arrière. Sur les versions haut de gamme (Platinum), la calandre se borde de chrome et le capot reprend l’inscription Platinum, histoire de bien montrer à tout le monde que vous n’avez pas opter pour l’entrée de gamme…
Intérieur
Alors que l’extérieur joue la carte de la robustesse, l’habitacle fait quant à lui la part belle à la technologie. C’est simple : le Ranger n’a plus rien à envier au reste de la gamme. Sur le tableau de bord, le grand écran vertical de 12 pouces vole la vedette. Il reprend l’infodivertissement, une série des commandes et l’affichage de la climatisation. Heureusement, Ford rajoute quelques boutons physiques juste en dessous, faciles à utiliser même avec des gants de travail.
Comme c’est le cas dans beaucoup de pick-up, l’habitabilité n’est pas son fort. Bien qu’il fasse mieux que son prédécesseur, la banquette arrière offre toujours un espace au jambes assez limité. Ford compense par une bonne finition – et pas que pour un pick-up – et un équipement qui peut aller jusqu’aux sièges électriques/chauffants/ventilés.
Moteur
Sous le capot, il y a du connu et du neuf. Outre le V6 essence biturbo réservé au Raptor, les autres Ranger peuvent s’équiper soit d’un 2,0 litres 4-cylindres (170 uniquement en France et 205 ch) connu de la génération précédente, soit d’un nouveau (pour le Ranger) V6 diesel de 240 ch.
En tant que bon pick-up, la transmission intégrale fait bien évidement partie de la fiche technique. Elle est désormais semi-permanente et électronique (avec fonction A4) sur toutes les motorisations.
Sur la route
Dès la pression du bouton de démarrage, impossible de confondre ce Ranger V6 diesel pour une autre variante de la gamme tellement ce bloc est sonore. Cela étant, il ne s’agit pas ici du claquement d’un vieux moteur gazole, mais plutôt d’un V6 au cliquetis de soupape crémeux.
Malgré son V6 crémeux, sa bonne finition faite de plastiques moussés et ses sièges chauffants/ventilés, le Ford Ranger ne peut cacher sa vocation utilitaire. Peu importe l’aspérité que la route présente, la suspension du Ranger la transmet dans l’habitacle. C’est bien moins présent une fois la benne chargée, mais qui va réellement transporter une tonne dans la benne de son pick-up luxueux ?
Le talon d’Achille du Ranger est pourtant sa boîte automatique 10-rapports. Hésitante constamment, elle prend un temps certain à changer de rapport et semble patiner jusqu’en 10e. Elle est aussi incapable de sauter des rapports, ce qui rend les reprises longues tellement il y a de rapports à passer…
Prix
Facturé à partir de 51 115 € HTVA (France : 52 690 €), ce Ranger V6 diesel est près de 6 000 € plus onéreux que la version propulsée par le 4-cylindres. Cela étant, Ford combine ce gros moteur à l’équipement complet de la version Platinum.
Verdict
Le Ford Ranger parvient à singer les SUV premium avec son habitacle bien fini et son équipement haut de gamme. Pourtant, un pick-up reste un utilitaire, et aucune quantité de cuir, de faux bois ou d’écran parviendra à dissimuler cela. Envie de tracter ? Ce Ranger est celui qu’il faut. Envie d’un confort de route combiné à de bonnes performances ? Il faudra opter pour le Raptor.