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Test comparatif: Lotus Evora S vs Nissan 370 Z – Génération en or

Dehors, ça ressemble à Vladivostok. Mais même s'il fait -7°, on ne laisse pas passer la chance de mettre face à face une Nissan 370 Z et une Lotus Evora S. Si ?

Sa couleur s'appelle "Autumn Bronze", ses roues sont des 20'' et son échappement laisse échapper le plus délicieux des "Vrooaar" depuis que Jean Graton a inscrit ces lettres dans les albums de Michel Vaillant. Et dire que sous le capot de cette Lotus Evora S, on trouve le V6 3.5 d'une Toyota Camry. Le S veut dire "Supercharger" – on l'entend d'ailleurs siffler lorsqu'il se met en action – mais il est surtout synonyme de 345 ch, soit 60 de plus que dans l'Evora normale, et 400 Nm. Lorsque nous avions pu l'essayer pour la première fois, nous étions déjà au paradis. Aujourd'hui, nous la retrouvons équipée de l'IPS, une boîte robotisée 6 rapports.

Comme la GT-R?

L'Evora S coûte 70 350 € et est la concurrente idéale d'une Porsche Cayman R, qui est à 71 199 € un peu moins chère, mais aussi un peu moins puissante. Nous connaissons la Cayman R, et nous savons que choisir l'une ou l'autre sera surtout une question de goût. Ce qui nous intéresse, c'est ce que Nissan propose en face. La 370 Z, avec ses 330 ch et son tarif très inférieur de 43 300 €, peut-elle faire ce que fait la GT-R à la 911: terrasser un géan t?

Contrairement à Lotus, c'est dans une plus grande cylindrée que Nissan va chercher les chevaux. Ainsi son V6 3.7 revendique-t-il 331 ch et 360 Nm. Nous l'avons conviée à l'essai dans sa version GT, revêtue d'une robe blanche immaculée et posée sur des jantes 19''. Ceci est une série limitée du coupé. Ses réglages sont un peu plus confortables que ceux d'une 370 Z classique, qui recevra par ailleurs bientôt un facelift. Mais son esthétique est toujours la même, avec ses impressionnantes arches de roues postérieures qui n'ont rien à envier à celles d'une 911. On regrettera juste que Nissan ait quelque peu étouffé la sonorité. Lorsque la Lotus tourne, on n'entend pratiquement pas la Nissan démarrer.

Ces deux engins n'attendent qu'une chose: un petit bout d'asphalte désert pour lâcher les rênes. Seulement aujourd'hui, l'asphalte est recouvert d'une fine couche blanche. Ce n'est donc pas maintenant que l'on vérifiera si la Lotus abat vraiment le 0-100en 4,8 secondes, ou si la Nissan le fait en 5,3 secondes. Pas plus qu'on n'ira chercher leurs pointes respectives de 277 et 250 km/h.

Une différence saute par contre immédiatement aux yeux. Oui, toutes deux sont des sportives accomplies qui n'ont aucun mal à faire accélérer les pulsations de qui les conduit. Mais l'approche est différente, et le poids joue un rôle important. Pour une Lotus, l'Evora S n'est pas franchement un poids plume: 1.436 kg (1442 avec la boîte IPS), tandis que la 370 Z, qui a perdu quelques kilos par rapport à la 350 Z, en affiche 1.496. Mais au-delà des chiffres, ce sont les sensations qui importent: au volant, on sent la Lotus Evora S plus légère que la Nissan.

La Lotus virevolte de virage en virage comme une ballerine. Elle est parfaitement équilibrée et commence à glisser très progressivement lorsque les limites d'adhérence sont atteintes. La Nissan est un peu plus lourde, presqu'américaine même. Ce n'est évidemment pas qu'elle soit incompétente, au contraire, mais le feeling est très différent. Elle est un peu plus agitée que la Lotus et demande plus de marge à l'extérieur des courbes. Il faut donc une certaine habitude lorsqu'on passe de l'une à l'autre. Avec la Lotus, on trouve assez vite ses marques. Avec la Nissan, il faut un peu de temps. Mais croyez-nous, c'est dans les deux cas un plaisir indescriptible que d'envoyer l'aiguille du compte-tours à l'assaut des 7 000. La voiture de sport est loin d'être morte.

Caractère

Alors que nous avons rarement eu en main une boîte pilotée vraiment convaincante, cette IPS (option à 2 035€) surprend. En D, elle passe les rapports avec la douceur d'une boîte automatique. En mode Sport, non seulement une valve s'ouvre pour libérer l'échappement, mais la boîte se permet aussi un petit double-débrayage lorsqu'on rétrograde par les palettes au volant. Un petit plus sympa qui rend l'expérience de conduite plus riche encore.

Nous aimons toujours autant le caractère de cette Nissan, mais elle doit néanmoins s'incliner devant la Lotus. Cette fois donc, la logique est respectée.

Prêt pour la prochaine étape

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