Depuis quelques mois, la Classe B de Mercedes n’est plus le seul monospace compact premium du marché. En effet, ce modèle doit désormais supporter la présence de la BMW Série 2 Active Tourer ; une familiale qui a en prime le culot de se présenter avec une ligne d’ensemble évoquant celle de Stuttgart. Un ange passe... Dès lors, il est grand temps de voir comment ces monospaces arrivent à se distinguer l’un de l’autre.
Concepts identiques
Il est bien sûr inutile de vous précipiter avec votre mètre ruban dans les concessions respectives. A quelques millimètres près, la Série 2 Active Tourer et la Classe B ont exactement le même gabarit. Tout se joue d’ailleurs à un centimètre près en longueur et à deux centimètres près en hauteur. Bref, c’est négligeable ! Et, si l’on doit comparer les niveaux de luminosité dans l’habitacle, il en va également de même ; ces monospaces se dotant d’une ceinture de caisse haute et profitant d’une belle surface vitrée.
Chaleureux cocons
Par contre, une fois que l’on passe les portes de ces modèles, on tombe nez à nez avec deux univers distincts. Ils ne se ressemblent que sur un point : leur finition est exemplaire. Question originalité, on ne peut pas dire qu’ils brillent de mille feux. En effet, la Série 2 Active Tourer comme la Classe B reprennent à leur compte les codes esthétiques de modèles existants ; Série 2 et Classe A en tête. Cela dit, on apprécie que leur planche de bord soit bien dessinée, que leur mobilier fasse appel à des matériaux de qualité et que leur habitacle compte de nombreux rangements. Et, comme ces modèles jouent la carte « famille », il est logique de trouver dans le dos de chaque siège avant une « tablette ».
Modularité minimale
Evidemment, si ces modèles n’ont pas grand-chose à voir avec une Renault Scénic ou une Citroën C4 Picasso en termes d’astuces pratiques, ils savent néanmoins recevoir. La Classe B le prouve de manière classique. Elle propose un habitacle facile d’accès et aux places bien dessinées. La Série 2 Active Tourer fait de même certes, mais joue en prime la carte de la modularité en proposant une banquette coulissante sur 13 cm qui favorise l’espace aux jambes ou celui du coffre. Cela dit, on regrette juste que les sièges avant de la BMW ne maintiennent pas mieux. Mais bon...
Beaux volumes
Du coffre, il en est question dès que l’on ouvre le hayon. Et là, force est de constater que la guerre des chiffres aura bien lieu ; la BMW disposant d’un volume utile allant de 468 à 1.510 litres et la Mercedes-Benz se contentant d’un volume compris entre 500 et 1.456 litres. Cela dit, si tout se joue à quelques litres près, on se dit que la BMW enfonce le clou en proposant une banquette fractionnable en trois parties (40/20/40). Ces rivales se dotent néanmoins toutes deux d’un coffre assez logeable offrant une surface de chargement plane pour le retour de virées chez IKEA.
Gaz !
Evidemment, avec ces voitures, il ne faut pas s’attendre au grand frisson. Ces tractions offrent un comportement d’ensemble neutre, digèrent bien leur couple et freinent correctement. Elles se distinguent peut-être l’une de l’autre au niveau de l’absorption des chocs ; les suspensions de la Série 2 Active Tourer étant moins prévenantes que celles de la Classe B. Par ailleurs, si l’étagement de leur boîte n’essuie pas la critique, on peut regretter que la commande de boîte de la BMW soit un rien accrocheuse. Sur le plan de l’insonorisation, c’est la Classe B qui semble un rien en retrait. Enfin, le 2,2 litres de 163 ch de la Mercedes et le 2 litres de 150 ch de la BMW se valent question performances. Ils offrent à ces monospaces une belle énergie et se contentent en moyenne de 7 l/100 km à un rythme soutenu. De base, la Classe B s’échange contre un chèque de 37.200 € et la Série 2 Active Tourer coûte 32.600 €. Une différence de prix justifiée ? Pas sûr !