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Test comparatif: Audi A3 Sportback 1.6 FSI face à la BMW 116i – Un beau duel

Cette  fois encore ce sont les rouges contre les bleus. Mais il ne s’agit pas du match entre  le Bayern Munich et Munich 1860. Non, il est ici question de deux autres bavaroises : l'Audi A3 Sportback 1.6 FSI dans un rouge brillant flamboyant affronte la BMW 116i dans un bleu Sydney criard.

Le derby bavarois peut commencer.

Du point de vue de la puissance, les deux concurrentes sont de même niveau : les deux bolides sont propulsés par un moteur à quatre cylindres de 1,6 litres qui fournit dans le deux cas 115 chevaux à 6 000 tours. Pour ce qui concerne le couple, la BMW est un peu à la traîne derrière l'Audi avec un couple maximal de 150 Nm à 4 300 tours. Son moteur à injection directe (FSI) atteint 155 Nm dès 4 000 tr/min. La plus grande différence est le type de traction : la 1ère possède une traction arrière tandis que l’Audi tire sa force de propulsion de ses roues avant.

En ville

En route pour la ville. Les deux véhicules ne sont pas des voitures de course. En effet, les 115 chevaux PS se donnent de la peine à tirer les 1 300 kilogrammes de chacun des deux véhicules. L’Audi s’en sort un peu mieux. A bas régime, le moteur 1.6 FSI semble plus nerveux. Par contre, l’Audi a besoin de hauts régimes. En dessous de 4 000 tours, le moteur à 4 cylindres donne une impression de retenue.

Les deux concurrentes sont équipées de série d’une boîte manuelle à 6 rapports. Ce qui permet d’apprécier des rapports courts et une sélection précise sur les deux véhicules. Néanmoins, la BMW a du mal à tenir le coup face à la souplesse de la transmission de l’Audi (laquelle a été développée par Volkswagen à Kassel). La transmission fournie par la société coince de temps à autre.

Côté direction, on rencontre deux philosophies : sur la 116i, elle est un peu dure, ce qui malgré tout ne constitue pas un inconvénient. Si vous aimez une conception plus sportive, alors vous préférerez la BMW. Dans l’Audi, par contre, la direction est plus docile. En effet, littéralement, vous n’avez besoin que d’un doigt pour diriger la voiture dans les virages.

En raison de l’étroite vitre arrière et des colonnes C relativement larges, la visibilité arrière de la Série 1 est quelque peu restreinte. Par conséquent, il est fortement recommandé de commander une aide au stationnement pour 700 euros. Dans l’Audi, la visibilité est certes meilleure mais les colonnes larges gênent aussi pour se garer.

En voyage

Quitter la ville pour prendre l'autoroute. Les deux moteurs sont extraordinairement calmes. Même les bruits de vent et de roulement ne sont pas désagréables. Les passagers peuvent donc s'entretenir sans contrainte pendant tout le voyage.

BMW indique une vitesse de pointe de 200 km/h pour la 116i, quant à l’Audi, elle avoisine les 196. Cependant, il faut un peu de temps pour les atteindre. Avec les deux modèles, la conduite devient traînante à partir de 150 km/h. La BMW est alors plus alerte, cependant les dépassements rapides requièrent de jouer pas mal avec la boîte de vitesse.

Après un court échauffement, nous arrivons sur le territoire préféré de la BMW, à savoir des routes nationales sinueuses. Son châssis sportif mais pas trop dur montre alors toutes ses facultés. Les pneus semblent s’accrocher à la route et la Série 1 ne dévie presque pas de la trajectoire prédéterminée.

Dans cette situation, ce sont la traction avant qui se fait remarquer sur l'Audi. En effet, les roues avant grincent dans les virages pris à bonne vitesse. L’Audi a tendance à sous-virer, et presse peu à peu sur l’essieu avant. Cependant, l’ESP de série (sur les deux véhicules) la retient à temps.

Les sièges standards de notre Audi d’essai ne maintiennent pas suffisamment les lombaires ainsi que sur les côtés. Il est donc recommandé d’opter pour les sièges sport et de rajouter 1 050 euros à la facture (revêtement en cuir compris). Notre BMW d’essai, quant à elle, possède des sièges sport (coûtant 600 euros), qui ne laissent place à aucune critique, à l'exception de l’assise un peu trop molle.

Les prix

L’entrée de gamme de l’Audi A3 Sportback 1.6 FSI se situe à 22 190 euros. Si vous êtes intéressés par une BMW 116i, vous devrez compter avec un prix minimal de 20 350 euros. Aucun des deux véhicules ne se distingue par ses équipements de série. Les options de confort, telles que la climatisation, les lève-glaces électriques arrière ou encore l’accoudoir central, sont toutes disponibles contre supplément. Au final, la facture est donc plutôt salée.

Nos véhicules d’essai étaient très bien équipées (avec, entre autres, un système de navigation, des sièges chauffants, une climatisation automatique et des phares Xénon) coûtèrent respectivement 31 480 euros (BMW) et 27 690 euros (Audi). Avec un équipement identique à la Série 1, il faudrait compter une note de 32 675 euros pour l'A3.

Au prix d’acquisition pas particulièrement bas, il faut ajouter la grande consommation en carburant : en ville, il est difficile de consommer moins de dix litres de super avec les deux modèles. Malgré une conduite retenue, l’Audi avale en moyenne 7,6 litres aux 100 kilomètres, tandis que la BMW boit jusqu’à 8,2 litres. Etant donné que, quel que soit le véhicule, la conduite rapide sur autoroute requiert de monter haut dans les régimes, alors l’indicateur de consommation grimpe lui aussi rapidement. Ainsi, il n’est pas difficile d’atteindre les 14 litres.

Conclusion

Deux candidates, quatre disciplines. La lutte se solde tout de même par un match nul. En ville, l’Audi dépasse légèrement la BMW. En matière d’habitacle et d'espace, l’Audi se classe également en première position. Cependant, sur autoroute et route nationale, la gagnante est la BMW. En effet, aucun autre modèle n’arrive aussi rapidement à la cheville du châssis munichois. De plus, il est financièrement plus avantageux. Sans équipement, il vaut près de 1.800 euros de moins.

Les deux petits moteurs essence sont un peu lents et donc un point faible. Compte tenu du poids élevé des deux véhicules, la puissance de 115 chevaux et le couple d’à peine 50 Nm sont insuffisants. Par conséquent, des vitesses moyennes requièrent déjà de monter dans les hauts régimes et comparativement, impliquent une grande consommation en carburant.

Prêt pour la prochaine étape

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