La CitroënDS3? Trop fade. L'AlfaMiTo? Vous voulez rire... Avec l'A1, Audi avance une autre carte. Celle du design actuel et de la qualité de fabrication. Suffisant pour détrôner la reine des beaux quartiers? Sur le plan esthétique, on peut difficilement faire plus opposé. Au style néo-rétro de la Mini, l'Audi A1 oppose une robe très contemporaine. La proue de l'allemande s'inscrit parfaitement dans la lignée des derniers produits de la marque avec cette grande calandre biseautée et ces feux diurnes LED (que la Mini reliftée adoptera prochainement...) qui sont désormais la marque de fabrique de toute Audi qui se respecte. Sculptée par l'aérodynamique, la carrosserie transpire la haute technologie. Ce qu'un Cx de 0,32 vient confirmer. A comparer au 0,36 de la Mini... Le profil racé et élégant de l'A1, souligné par les arches de toit en métal brossé (option), contraste avec son postérieur nettement plus tourmenté.
26 cm qui font la différence
Avec 3,95 m contre 3,69 m pour la Mini, l'Audi A1 appartient presque à une autre catégorie. Ces 26 centimètres supplémentaires profitent directement à l'espace aux jambes à l'arrière et au volume du coffre qui affiche 270 litres contre 160 l pour la petite anglaise. Oui, l'A1 est plus habitable que la Mini. A l'avant, la largeur à peine inférieure de 3 cm par rapport à la grande soeur Audi A3 procure une belle aisance. Par contre, la garde au toit est insuffisante à l'arrière pour accueillir deux adultes de taille moyenne.
Ce n'est pas mieux dans la Mini mais cette chipie a ce je-ne-sais-quoi qui rend ce confinement si agréable. La faible surface vitrée, le pare-brise panoramique et les petits commodos type aviation confèrent une ambiance inégalable à la Mini. On se sent en prise directe avec les éléments quand bien même les grands cadrans ne facilitent en rien la lecture des informations. La qualité de fabrication n'a rien d'exceptionnelle eu égard à la paternité BMW (target=undefined). A contrario, l'habitacle de l'A1 affiche une perfection clinique. Rien à redire sur l'ergonomie ni sur les matériaux choisis et la qualité de l'assemblage. Mais ça manque une fois encore de charme et de fantaisie.
Berline vs karting
Sur la route, la Mini enthousiasme par son côté «petit kart». Elle virevolte d'un virage à l'autre. On la dit inconfortable. C'est affaire d'appréciation. Disons que sa suspension pourrait se montrer plus filtrante... comme celle de l'A1 ! Moins enthousiasmante à conduire, l'Audi se révèle plus polyvalente. Une citadine avec une rigueur de comportement et un confort de berline.
Toutes deux équipées de série d'un système Start/Stop, les rivales disposent de mécaniques comparables : 1.6 turbo-diesel de 90 ch. L'un et l'autre se révèlent un peu trop sonores. Plus récent, le bloc Audi offre une consommation moyenne inférieure d'un bon demi litre aux cent kilomètres bien qu'il se contente d'une boîte 5 (face à la «6» de la Mini). Le verdict final est simple. Sur le strict plan rationnel, l'Audi A1 est supérieure à la Mini dans à peu près tous les domaines. Même celui du prix (à partir de 19.400 euro en 1.6 TDI 105) : à équipement égal, l'Audi est environ 500 euro moins chère. Mais, malgré un programme de personnalisation tout aussi développé, l'allemande n'a pas le charme de la petite anglaise. Ce qui ne l'empêche pas d'être sa rivale la plus redoutable.