La nouvelle Opel Corsa Electric fait un sacré bond en avant en termes d’efficience et d’autonomie grâce à sa nouvelle motorisation électrique. Son facelift paraît légèrement maladroit, mais c’est surtout sa technologie accrue qui fait la différence.
L’Opel Corsa a beau être la compacte du segment B la plus vendue en Allemagne et en Angleterre, on ne peut pas dire que c’est le modèle qu’on croise le plus en rue. Peut-être est-ce dû à son apparence somme toute quelconque ? La marque au Blitz change la donne en refaisant une beauté à sa plus petite.
Le facelift de cette Corsa peut-être pris au propre comme au figuré. Certes, il s’agit d’une mise à jour, mais la petite Allemande reçoit aussi un véritable ravalement de façade. La calandre se fond désormais dans le noir de l’Opel Vizor qui relie les deux feux. Ces optiques, LED de série et matrix en option, présentent une nouvelle signature visuelle. Horizontale, elle est en lien avec le reste de la gamme, mais elle jure quelque peu avec la forme courbée du bloc optique…
Pour le reste, on découvre un nouveau pare-chocs aux fins accents noirs sur les flancs, de nouvelles jantes, une nouvelle teinte extérieure et des feux arrière à LED. Enfin, la Corsa abandonne sa ligne de chrome au bas des vitres et elle affiche son nom en toutes lettres sur le hayon.
Dans l’habitacle, la mise à jour est moins flagrante. Certes, la version haut de gamme et prétendue sportive GS habille ses sièges d’un mélange de faux cuir et de microfibre, mais l’habitacle reste le même. La technologie qu’il embarque, quant à elle, évolue.
Derrière le volant, l’instrumentation digitale est de série (7 pouces sur Electric) tandis que l’infodivertissement passe désormais via un écran tactile de 10 pouces en option – étrangement pas sur l’électrique de 136 ch. Le système embarqué fait aussi un bond dans le futur puisqu’il s’agit du même software que tous les récents produits de Stellantis. Enfin, la finition et l’habitabilité ne changent pas d’un iota, avec toujours des plastiques durs et un coffre de 302 litres (267 sur Electric).
Voilà donc le cœur de cette mise à jour : les motorisations. En plus d’une variante hybride légère qui arrivera début de l’année prochaine, la Corsa se dote aussi d’une motorisation électrique supplémentaire. Rien de nouveau, cependant, car c’est la même que sur les récentes Fiat 600e, Peugeot e-2008 et Citroën ë-C4 (X) …à un détail près !
Le moteur électrique sur le train avant produit lui aussi 156 ch et 260 Nm de couple, mais la batterie affiche 51 kWh et non pas 54 kWh comme sur les crossovers susmentionnés. Heureusement, la composition est la même, tout comme la plus grande densité énergétique. Résultat : l’autonomie de la Corsa Electric fait un bond jusqu’à 402 km. C’est bien mieux que les 357 km de la batterie de 50 kWh de la variante à 136 ch. La charge rapide augmente aussi, à 100 kW, afin de gagner 80 % de charge en 27 minutes.
On vous mentirait si on disait que cette nouvelle motorisation faisait renaître la Corsa sous un nouveau jour. Sur la route, il est difficile de percevoir les 20 ch de différence. Sur papier aussi, d’ailleurs, car les performances sont identiques (0-100 km/h : 8,1 s). À quoi bon donc ? Bien qu’elle soit plus puissante, cette nouvelle motorisation est surtout plus efficiente. La consommation officielle est à 14,3 kWh/100 km (WLTP), mais notre essai se résume avec une moyenne de deux centièmes plus basse. Voilà qui est de bon augure pour l’autonomie.
Pour le reste, la Corsa Electric se comporte…comme une Corsa-e ! Outre ce changement de nom, on retrouve une petite citadine qui applique les bases d’Opel ; à savoir des assises fermes et une suspension…tout aussi ferme ! Au moins, l’isolation phonique est assez bien travaillée.
De nos jours, l’Opel Corsa Electric d’entrée de gamme (136 ch / 50 kWh) s’affiche à partir de 36 350 € (France : 36 050 €). Pour la nouvelle variante de 156 ch, il faudra monter en gamme jusqu’à la version GS. Elle s’affiche alors à 38 450 € (France : 37 600 €), soit un peu plus de 1 000 € de plus que la motorisation moins puissante. Vu l’autonomie accrue et l’équipement, le choix est facile ! Pourtant, la concurrence interne fait rage, car la plus abordable des Opel Corsa Electric reste plus onéreuse qu’une Fiat 600e, plus grande, plus puissante et plus confortable…
Malgré son facelift quelque peu maladroit, la Corsa est désormais en ligne avec le reste de la gamme. Côté motorisation, elle est même en ligne avec le reste du groupe Stellantis avec plus de puissance et plus d’autonomie à la clé. Cela étant, sa facture est aussi légèrement plus haute que la concurrence externe…et interne !
