Premium ou pas, les marques allemandes se sont tournées vers le segment C de manière intensive ces derniers temps. Avec les SUV, bien sûr, qui préfèrent être aussi électriques que possible. Il suffit de penser aux Volkswagen ID.4 et ID.5, aux Audi Q4 E-Tron et Q4 Sportback E-Tron et aux Mercedes-Benz EQA et EQB. Ils espèrent ainsi répondre à des rivaux populaires comme les Skoda Enyaq iV et Volvo XC40 / C40 Recharge.
Et BMW ? Jusqu’à présent, les Bavarois ont préféré attendre. Certes, on pouvait bien évidemment brancher le BMW X1 xDrive 25e hybride rechargeable, mais il n’y avait pas de véritable version électrique. Aujourd’hui, ça change avec l’arrivée de la troisième génération – U11 pour les amis – qui reçoit non seulement deux hybrides rechargeables, mais aussi une variante entièrement électrique sous la forme de l'iX1. Tout cela grâce à la plateforme FAAR, l'évolution de la plateforme UKL à traction avant qui permet une électrification poussée.
Stature bloquée
Il faut le dire : cette bouffée d'air frais plaît à ce troisième X1. Non pas que le précédent X1 ne plaisait pas, mais cette nouvelle génération ne passe pas inaperçue. Grâce à ses dimensions accrues : à 4,50 m, cet X1 n'est pas seulement plus long de 5 cm que son prédécesseur, il est également plus large de 2 cm (jusqu'à 1,85 m) et plus haut de 4 cm (jusqu'à 1,64 m). La largeur des voies a également augmenté, d'environ 3 cm. Cela permet d'espérer une meilleure tenue de route, mais donne aussi à ce X1 une allure plus massive.
Visuellement, cette nouvelle génération de BMW X1 correspond aux autres nouveaux « petits » modèles sur la plateforme à traction avant de Munich, comme la Série 2 Active Tourer. Une calandre solide mais pas exagérée et donc un avant ventru, des poignées de porte affleurantes et, surtout un pare-chocs arrière inutilement chargé. Mais le résultat en vaut la peine, surtout avec la finition xLine aventureuse en option ou le pack M Sport. De plus, grâce à un aéro sophistiqué, il affiche un joli coefficient de 0,26.
Sentiments mitigés
L’habitacle suscite des sentiments un peu plus mitigés. Grâce à ces dimensions accrues, l’habitabilité et le volume du coffre s'améliorent : 540 litres (1 600 litres) pour les moteurs de base. Pratique, d'autant que le dossier se rabat en trois (40/20/40) de série et que la banquette est coulissante en option. Dans les autres versions, le volume du coffre est légèrement inférieur, en raison de l'emplacement des batteries et d’autres supports d'électrification.
À l'avant, ce nouveau BMW X1 opte pour le même design de tableau de bord que la Série 2 Active Tourer. Il s'agit d'un ensemble soigné et élégant, avec un écran Curved Display qui associe une instrumentation numérique de 10,25 pouces et un écran tactile de 10,7 pouces. En dehors de cela, on ne voit que des bouches d'aération sur le tableau de bord, et la plupart des boutons se trouvent sur la console centrale « flottante ». Cela signifie qu’il faut compter sur la commande vocale ou l'écran tactile pour faire fonctionner l'infodivertissement et la climatisation. Dommage qu’après Audi, BMW ait également abandonné sa molette. Enfin, bien que la qualité de construction soit solide, le choix des matériaux n'est pas partout digne de l'appellation premium.
Principalement hybride
Sous le capot de ce nouvel X1, BMW mise donc beaucoup sur l'électrification. Ainsi, les Bavarois déballent non seulement un iX1 entièrement électrique (xDrive30, 2 moteurs électriques, 313 ch et jusqu'à 440 kilomètres d'autonomie WLTP), mais aussi deux hybrides rechargeables : xDrive25e (245 ch, 15-22 g/km de CO2 et 77 à 92 km d'autonomie WLTP) et xDrive30e (326 ch, 16-23 g/km de CO2 et 76 à 88 km d'autonomie WLTP). Pour les flottes de voitures de société, où le X1 atteint traditionnellement des sommets, ces moteurs représenteront à nouveau la majeure partie des ventes.
Sinon, il y a toujours les moteurs classiques essence et diesel. Pour les essence, on trouve les sDrive18i (136 ch), sDrive20i (170 ch) et xDrive23i (218 ch, 4x4). Côté diesel, il y a les sDrive18d (150 ch), xDrive20d (163 ch, 4x4) et xDrive23d (211 ch, 4x4). À l'exception de moteurs de base, un chouïa de la puissance est fournie par un support hybride léger de 48 volts. Tous ces moteurs sont associés à une boîte à double embrayage 7-rapports Steptronic.
Confiant
On a pu prendre en main le xDrive23i, fort 204 ch et 320 Nm avec 19 ch (14 kW) et 55 Nm de l’hybride léger. Une assistance qui fonctionne d’ailleurs de manière subtile, en soutenant principalement les performances en modes normal et sport. Par conséquent, c’est plus fluide que sur papier : le 0 à 100 km/h en 7,1 secondes et une vitesse de pointe de 233 km/h sont plus que corrects, mais en raison du poids de près de 1,7 tonne, pas excessivement sportifs.
En mode de conduite Efficient et avec un style de conduite plus calme, le moteur à combustion interne s'éteint plus rapidement, et il est possible d'atteindre la consommation annoncée de 6,5 à 7,2 l/100 km. Dans la pratique, ce BMW X1 se révèle également être un mangeur de kilomètres confortable plutôt qu'un SUV dynamique et sportif qui fait passer le « Freude am Fahren » avant tout. C'est une évolution perceptible dans un grand nombre de modèles BMW aujourd'hui, même si ce X1 établit un comportement de conduite conduite confiant.
Prix
Bien sûr, tout cela a un prix élevé. L’entrée de gamme semble tout à fait raisonnable selon les normes actuelles : 37 900 € (France : 39 900 €). Mais plus on monte dans les versions de moteur, plus la facture s'alourdit. « Notre » xDrive23i, par exemple, coûte déjà 10 000 € de plus (France : 7 400 € de plus), alors que les hybrides rechargeables sont au minimum à 50 000 € (France ; 51 100 €). Et l'iX1 électrique ? 57 950 € (France : 55 150 €). Mais là encore, ces prix ne sont pas différents des concurrents allemands haut de gamme, bien sûr.
Conclusion
Le BMW X1 fait un bond en avant en termes de taille et de technologie. Le résultat est un SUV haut de gamme qui, bien sûr, rapporte gros, mais qui est plus mature que jamais. Avec des gamme de moteurs et offre électrifiée élargies, son succès semble à nouveau assuré.