Ça a déjà fait couler beaucoup d’encre, dont le nôtre : la BMW Série 1 est passée à la traction avant. Sacrilège pour certains, une belle économie d’échelle pour la marque à l’hélice bleue. Cela étant, pour les modèles mondains, on ne peut pas vraiment leur en vouloir. Pourtant, qu’en est-il des sportives ?
Retourner sa veste
Avec ce changement, Munich n’est pas en reste. Certes, la fameux six en ligne plus crémeux qu’un capuccino n’est plus, mais en sa place, les variantes sportives de dédoublent. Eh oui, on a même déjà pris en main la « petite » BMW 128ti et, il faut le dire, elle nous a charmés. Passons désormais à la variante qui culmine non seulement la gamme sportive mais l’entièreté de la gamme de la compacte de Munich.
Si vous connaissez la Série 1, les éléments ne sont en rien exceptionnels. À l’avant, on retrouve le même 4-cylindres 2,0 litres turbo que dans la version susmentionnée, mais sa puissance passe à 306 ch. Il s’accouple toujours à une boîte automatique à 8 rapports mais la foulée d’équidés supplémentaires passe également par une transmission intégrale à différentiel à glissement limité Torsen.
Un certain « je ne sais quoi »
Les éléments de base ne cassent rien, c’est pas faux. Après tout, une soupe à l’oignon n’est jamais composée que d’oignons et d’eau, mais ça n’en est pas pour autant moins bon. C’est pareil avec cette M135i. Le moteur regorge de vie et grâce à la transmission intégrale, il fait passer à cette petite bombinette la barre des 100 km/h en seulement 4,8 secondes. La vitesse maximale est limitée à 250 km/h.
Évidemment, ces puissances et performances accrues doivent bien se voir de l’extérieur. Secrètement, on pense que la majorité des acheteurs se foutent de ce qu’il y a sous la veste. La M135i s’habille donc de jupes latérales spécifiques, d’un bouclier avant aux accents de couleur argentée, tout comme la calandre à pointillés, et d’un pare-chocs arrière à double sorties d’échappement. Dans les passages de roue, on trouve des jantes en alliage léger de 18 pouces de série. Dans l’habitacle, pas de grosse différence outre quelques accents bleu et un volant sport.
Bougrement efficace
De par une légère mise à jour l’année passée, BMW assure avoir aiguisé sa plus petite arme. Le carrossage du train avant a été optimisé, les éléments de suspension ont été redessinés et même l’amortissement a changé. On doit vous l’avouer, ce n’est pas le jour et la nuit par rapport à l’autre version sportive du même châssis qu’on avait pris en main, la M235i Gran Coupé.
Pourtant, force est de constater que l’efficacité prône. Dans n’importe quel courbe, à n’importe quelle vitesse, la M135i sortira son épingle du jeu avec aisance. Sans glissade, tant de l’avant que de l’arrière. C’est efficace, mais on reste un peu sur notre faim pour le côté fun auquel étaient synonymes les produits de la marque au slogan Freude am Fahren. L’amortissement plutôt ferme aide aussi les performances, mais la conduite au quotidien en est assombrie. Mieux vaut opter pour l’amortissement piloté.
Prix
Voilà qui nous mène nettement vers la liste d’option et la liste de prix. À 53 200 € (France : 55 700 €), la BMW M135i est aisément la variante la plus chère de la plus petite des Béhèmes. Comparée à l’autre variante sportive, la 128ti, la différence est de 6 950 € (France 6 800 €).
Conclusion
La BMW M135i n’est plus la bête joyeuse d’il y a quelques années. Pourtant, en arrêtant de voir la vie à travers des lunettes teintées de passé, on découvre une bombinette forte en caractère qui prône l’efficacité du point A au point B.