Lamborghini Miura Sculpture
La Lamborghini Miura est indiscutablement l'une des pin-ups de la culture automobile. Et si on la déshabille, elle est carrément interdite aux mineurs. Mais ceci est bien plus qu'une "simple" œuvre d'art. C'est en fait une façon pour le Polo Storico de Lamborghini (le département dédié aux modèles historiques) de nous faire savoir quelles pièces de la Miura peuvent encore être commandées à l'usine. Cela dit, nous serions enchantés d'exposer cet objet dans notre salon.
El Nandu
Fiat a sa "Bête de Turin". Créée d'après la même philosophie, mais en plus élancé quand-même, voici une œuvre des Argentins de Pur Sang : la Nicola Romeo, surnommée "El Nandu", qui désigne une sorte d'autruche. L'histoire commence avec un authentique moteur d'avion Isotta Fraschini de 1910. Ce moteur 6-en-ligne de 14,7 litres avait été créé par Nicola Romeo, qui allait plus tard racheter l'usine milanaise Alfa, et lui ajouter son nom. Les gens de Pur Sang se sont demandés à quel genre de voiture ce moteur pourrait convenir, et voici le résultat. El Nandu a été achevée en 2017, après trois ans de travail. Délicieusement fou !
Bugatti Type 59 Sport
Le Roi Léopold III était un amoureux fanatique d'automobile. Durant la dernière période de sa vie, il rendait régulièrement visite à Enzo Ferrari, mais le virus l'avait pris bien avant cela. En témoigne cette magnifique Bugatti Type 59 Sport de 1934. Cette année-là, la voiture avait été confiée au pilote d'usine René Dreyfus, qui avait terminé 3ème au Grand Prix de Monaco, et avait remporté les Grands Prix de Paris et de Spa. La voiture a ensuite été transformée en voiture de sport, a été équipée de phares, et a encore couru jusqu'en 1937. Après quoi elle fut repeinte en noir et devint la propriété du jeune Roi Léopold III de Belgique. Les quatre propriétaires suivants ont préservé la voiture aussi bien que possible, ce qui lui procure aujourd'hui une très belle patine. La maison de ventes Gooding la proposera lors d'une vente aux enchères exceptionnelle, qui se tiendra le 1er avril au cœur de Londres. Si vous disposez d'au-moins 10 millions de Livres à investir, pensez à inscrire la vente "Passion of a Lifetime" dans votre agenda.
Renault Prototype H
Non, cette voiture n'est évidemment pas sur notre liste en raison de sa beauté. Sur le stand Renault Classic, nous avons craqué pour des splendeurs comme la Primaquatre Sapar et la Torino. Quant au Prototype H, disons le franchement, nous sommes ravis qu'il ne soit jamais passé à la production. Mais son histoire est passionnante. En 1965, Renault avait créé un véritable Best-Seller : la R16, berline familiale 5 portes très spacieuse et incroyablement confortable. Et pour le directoire de l'époque, il y avait une place dans la gamme pour une "Super-16".
C'est ce que devait être ce mastodonte de 5 mètre de long, auquel il manque l'élégante simplicité de la 16. Massive, vilaine et équipée d'un V8 3,5 litres que Renault était allé chercher chez… Peugeot. Le Prototype H disparait dans les profondeurs des greniers de Boulogne-Billancourt en 1969. Et voici pourquoi nous lui avons fait une place dans notre sélection : parce qu'en 1975, le Prototype H a finalement connu une suite, sous forme des Renault 20 et 30. Des voitures qui affichaient heureusement un peu plus de finesse.
Citroën GS
Nous avons évoqué il y a peu le 50ème anniversaire de la SM, mais une autre Citroën très aimée du public fête cette année son demi-siècle : la GS. Entre 1970 et 1987 (une très belle carrière de 17 ans), plus de 2,5 millions d'exemplaires ont été produits. Elue Voiture de l'Année en 1971, la GS était la réponse de Citroën à la Renault 16. Les fameuses suspensions hydrauliques lui offraient le légendaire confort Citroën, et elle présentait d'autres touches d'originalités typiques de la marque, comme la poignée de frein à main qu'il fallait tirer dans la planche de bord, ou la loupe du tachymètre. Contrairement à Renault, Citroën a aussi proposé une version break de son modèle.
Retromobile se tient jusqu'à dimanche inclus.