Une nouvelle offre de transports publics
On connaissait le Velib ou Velo'v, ces concepts de vélo en libre service. Voici maintenant la voiture à la disposition de chacun. Lyon a été la première à se doter en 2003 d’un système d'autopartage. Ce concept nommé Autolib, est basé sur la fourniture de petites citadines, petits utilitaires ou de voitures moyenne gamme à propulsion thermique. Cela s'apparente à un service de location de véhicules ordinaire, avec un certain nombre de contraintes : il faut obligatoirement ramener la voiture au parking où on l'a prise, réserver quelques jours avant et payer des frais d'inscription, un abonnement mensuel et la location suivant la durée d'utilisation.
Tous ces tracas feront bientôt partie du passé. La F-City fait un pas de géant vers une solution d'autopartage qui colle mieux avec l'offre de transports publics et s'adresse à ceux qui effectuent la majorité de leurs trajets en milieu urbain. Rappelons qu'un automobiliste qui ne roule qu'en centre ville ne parcours pas plus de 7 km par jour au total et que plus de la moitié des trajets urbains sont inférieurs à 5 km.
J'ai un ticket avec ma voiture
Développée depuis 2 ans par la société FAM Automobiles basée à Etupes dans le Doubs, le châssis et la maquette de la F-City ont été dévoilés la semaine dernière à Belfort. Cette voiture 3 ou 4 places ou utilitaire de 2,5 m de long et 1,6 m de large est dotée d'une motorisation électrique à l'arrière 10kW/45 Nm, hybride ou thermique, qui pourra fonctionner avec du gaz naturel ou du bioéthanol. Sa vitesse maximale sera de 65 km/h pour une autonomie de 80 à 100 km. Conçue résolument pour les centres-villes, elle veut apporter une réponse aux problèmes de mobilité urbaine. Elle se défend d'être une voiturette classique et se veut résister à un usage intensif. Il faut reconnaître que le F-City et son concept cubique porte un style assez particulier. Il peut surprendre mais a au moins l'avantage de disposer de larges surfaces vitrées. Pour l'intérieur, il faudra se contenter de peu car même FAM le qualifie de minimaliste avec une interface conducteur simple et surtout facile à utiliser pour tout un chacun.
Le concept se veut modulable pour offrir soit des véhicules particuliers, soit de petits utilitaires et mise sur la simplicité : tout d'abord pas besoin de permis de conduire; ensuite, le véhicule se réserve moyennant un abonnement mensuel, sur simple appel depuis un portable, grâce au système de gestion Vu Log™ qui vous renvoie la position du véhicule disponible le plus proche. On prend possession de la voiture avec sa carte d'abonnement grâce au lecteur de badge embarqué. Enfin, on peut prendre ces véhicules n'importe où, faire une pause pendant sa course et les rendre ailleurs. Il n'y a pas besoin de borne spécifique comme pour les Vélib pour les parquer. Ainsi pas de stations trop pleines ou trop vides, pas de travaux d'infrastructure, on les gare sur une place traditionnelle et on retrouve le véhicule disponible le plus proche grâce à un système de géo-localisation en temps réel.
Un système de batteries révolutionnaire
Pour éviter les contraintes d’un véhicule électrique qui nécessite 6 à 8 heures pour se recharger, FAM a développé un système de stockage d'énergie innovant car amovible, composé de 12 modules 6V Ni/Mh Saft soit 11 kWh embarqués. FAM explique que l’exploitant est informé en permanence de l’état de charge des batteries de sa flotte via le logiciel d'exploitation Vu Log™. Il peut alors procéder à l’échange du système de batterie in situ, minimisant ainsi la durée d’immobilisation de chaque véhicule. Et puis FAM Automobiles planifie d'intégrer à sa F-City de nouvelles options comme un système d'aide au stationnement, un airbag, l'ABS, la climatisation et un système de navigation intégré au système de gestion Vu Log™.
La F-City devrait être commercialisée dès mi 2009. La production devrait atteindre 3 000 véhicules par an pour ce véhicule dont le coût se situe autour de 18 000€. Pour l'instant, il n'y a pas de commande officielle, mais plusieurs villes sont intéressées. La ville d’Antibes sera peut-être la première ville à l’adopter.
