Le constructeur, lui, est prêt, et son premier XC90 autonome participera en Suède à un projet pilote autour de la conduite autonome. Volvo se lancera début 2017 dans un projet pilote nommé Drive Me, qui mettra sur les routes de Göteborg une centaine de voitures autonomes et impliquera des familles locales. Le premier XC90 Drive Me a été achevé début septembre et est actuellement soumis à une procédure de test avant d'être livré.
Pour la sécurité
Volvo espère que la technologie sera prête pour une commercialisation effective d'ici 2021. Sauf que s'il y a en effet de grandes chances que le constructeur soit paré à cette date, ça risque de ne pas être le cas du cadre légal. "La déception serait énorme", dit Mertens. "Nous investissons énormément dans cette technologie car nous sommes convaincus qu'elle améliore la sécurité."
Mertens poursuit: "Nous sommes très heureux de l'attitude des autorités suédoises. Nous avons reçu un cadre satisfaisant, dans lequel nous pourrons tester et développer notre technologie "sur le terrain" en Suède." Mais d'après lui, il en va tout autrement avec la Commission Européenne, qui doit définir les lois pour toute l'Union Européenne. "Le processus est particulièrement lent. On peut réalistement dire qu'il soit très possible que les législations ne soient pas prêtes quand notre technologie le sera. Ce serait terriblement décevant."
Un responsable
Et il y a une difficulté supplémentaire: "Le but est d'en arriver à un standard mondial. S'il existait des différences entre l'Europe et les USA par exemple, ce serait particulièrement difficile de mettre le système au point. Quoi qu'il en soit, nous sommes demandeurs d'une position claire quant à qui est responsable d'une voiture autonome: la voiture ou le conducteur. Mais pas un peu des deux. Il serait profitable à tous que quelqu'un établisse un premier cadre légal, et que tous les autres s'inspirent de l'exemple."
Actuellement, l'Europe est toujours en pleine négociation quant à ce cadre légal.