La recette est la même que celle utilisée pour la Disco Volante, que Touring ressuscita sur base de l'Alfa 8C.
Ici, c'est une Ferrari F12 qui subit le sort à priori horrible de voiture donneuse. Sa carrosserie disparaît, seule est conservée sa base mécanique. Mais après que les travailleurs de l'aluminium de Touring aient utilisé l'or qu'ils ont dans les mains, on comprend pourquoi sacrifier une F12 est justifiable. Le V12 6.3 de 740 ch doit se sentir particulièrement bien habillé.
166 MM
La maxime d'Agnelli est donc ici parfaitement illustrée. Agnelli était lui-même propriétaire d'une Ferrari 166 MM, carrossée par Touring. Qui connait l'histoire de la Scuderia sait qu'Enzo Ferrari se concentrait surtout sur le développement d'excellents moteurs, et qu'il confiait volontiers l'habillage à l'un des nombreux carrossiers italiens.
La Berlinetta Lusso est sortie du crayon du designer belge Louis de Fabribeckers. Sa teinte unique – Azzuro Niourlague, qui évoque la Mer Méditerranée par une journée ensoleillée et venteuse – met en valeur son gracieux profil.
Cinq exemplaires
S'agissant d'une véritable hors-série (Fuori Serie en italien), Touring ne prévoit d'en produire que cinq exemplaires. Le prix est révélé sur demande, mais sachant qu'il faut déjà 5.000 heures de travail au marteau rien que pour donner formes à la carrosserie, on suppose évidemment que tant d'exclusivité s'accompagne d'une sérieuse facture. Comme l'Aston Martin DBS de Zagato que nous avions eu la chance d'essayer, cette Berlinetta Lusso nous fait rêver à un avenir de grand gagnant du Lotto…