Pas étonnant qu'elle soit estimée à quelques 14 millions d'euros… Et encore, ce prix pourrait être sous-estimé, car il est difficile de trouver plus unique que cette Ferrari 250 GT LWB California Spyder. Ceci est l'une des huit California Spyder réalisées en aluminium, et développée dès le départ pour la course. Cet exemplaire ne reçut donc pas le V12 habituel, mais bien le moteur de compétition de la 250 Testa Rossa qui délivrait 266 ch à 7.200 tours. Par ailleurs, on remarque immédiatement le bouchon de réservoir pas ordinaire.
Cinquième en 1959
Le pilote amateur américain Bob Grossman l'avait achetée 9.000$ à l'importateur américain Luigi Chinetti, qui avait inscrit la voiture au Mans sous la bannière du team NART. La voiture n'arriva dans la Sarthe que cinq jours avant la course, avec une simple couche de verni apposée sur la couche d'apprêt. Grossman n'avait encore jamais couru au Mans et ne connaissait même pas son coéquipier Fernand Tavano. La course se déroula pourtant à merveille pour la voiture au châssis numéro de châssis 1451 GT, puisque la California Spyder termina à la cinquième place générale, troisième de la catégorie GT, après 294 tours de circuits effectués.
Concours
La voiture reçut ensuite sa teinte argent définitive et Grossman allongea encore sensiblement le palmarès de la Ferrari, avant qu'elle rejoigne des collections privées. Elle a été vue récemment au Concours d'Elégance de Chantilly et avant cela, elle avait remporté un prix à Pebble Beach.
Le prix de 14 millions d'euros est une estimation de RM Sotheby's, mais le marteau pourrait tomber bien plus tard encore. Car on se rappelle qu'en 2015, un exemplaire ex-Alain Delon fut adjugé à 16,3 millions d'euros, et cette California était loin d'être aussi spéciale que celle dont nous parlons aujourd'hui. On verra ce que Saint-Nicolas apportera à New York le 6 décembre…
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