Le premier jour, Renault a décidé de montrer l'habitacle de la nouvelle Clio, et les photos ne prêtaient pas à confusion : c'était clairement un tout nouvel intérieur de Clio, avec une présentation soignée, des matériaux de qualité pour autant qu'on puisse en juger par des images et, surtout, un vaste écran-tablette en position verticale, comme ça se fait maintenant chez Renault. On avait hâte de voir la suite.
Avant ?
Le lendemain, dès que le nouveau mail de Renault tombe, nous cliquons fébrilement sur le lien, la page s'ouvre et là, sous nos yeux ébahi… Attends, c'est la photo "avant" ? Où est la photo "après" ? Non, c'est bien la nouvelle Clio, avec une face de Mégane. Nous cherchons une vue arrière de la voiture et ça se confirme, c'est bien la nouvelle Clio qui, de derrière, ne ressemble plus à une Mégane mais à… une ancienne Clio. Clairement, si les photos de l'extérieur avaient été publiées en premier, la curiosité n'aurait pas été la même.
Renault nous dit dans son communiqué que 100% des pièces de carrosseries sont neuves. D'accord. Alors quel joli tour de force que d'avoir complètement recréé une carrosserie, pour obtenir une nouvelle Clio qui ressemble si fort à l'ancienne. Enfin bref, trêve d'ironie, nous avons réellement dû aller vérifier que la Clio actuelle avait bien atteint l'âge d'être remplacée, et qu'il ne s'agissait pas ici d'une mise à jour.
Que les marques réputées conservatrices comme Audi, VW ou BMW ne fassent que très peu évoluer le design d'une voiture d'une génération à l'autre, ça ne nous étonne plus. Que Renault en fasse autant, ça nous laisse perplexe, et l'argument avancé du design actuel qui continue à plaire, donc du choix délibéré de ne pas le transformer radicalement, il vaut ce qu'il vaut…
La Clio en sera-t-elle une moins bonne voiture pour autant ? Certainement pas. Perdra-t-elle son statut de choix sur le marché, à savoir celui de seconde voiture la plus vendue d'Europe, toutes catégories confondues ? Ca, faudra voir. Le client type de la citadine se lasse peut-être plus vite d'un design répétitif que le client type de la grande berline premium. Mais le sentiment que ça nous laisse est que lorsqu'un constructeur préfère "assurer le coup" dans un segment comme celui-là, c'est qu'il n'a pas vraiment le moral…