Etabli par deux ONG environnementales françaises – Transport & Environnement et France Nature Environnement – et validé par l'organisme indépendant internationalement reconnu pour son sérieux Bureau Veritas, ces tests sont inspirés de la procédure RDE (Real Driving Emissions) sur laquelle planchent actuellement les instances européennes. Il se compose de 25 km en ville, de 39 km hors ville et de 31 km d'autoroute, cela avec une voiture lestée pour simuler des passagers et leurs bagages, climatisation active et sans éviter montées ou descentes.
Conclusions
La première conclusion que l'on peut tirer des résultats, c'est qu'il y a bien évidemment des écarts entre la moyenne homologuée et la moyenne réelle. On tourne en général autour des 2 litres de plus "en vrai", avec des extrêmes de 1,2 à 2,7 litres. Deuxième conclusion attendue, les écarts entre "officiel" et "réel" sont plus marqués (toujours plus de 2 litres) dans le cas d'une boîte automatique.
Enfin conclusion la plus importante à notre avis: ces tests montrent une fois de plus que, en tout cas en ce qui concerne l'automobile, la guerre au CO2 est inepte et contre-productive. Ces politiques avaient déjà grandement favorisé les ventes de diesel, jusqu'à ce qu'on se rappelle des particules fines et du NOx. Oups! Cette fois, on constate que le downsizing va trop loin et ne porte ses fruits qu'en cycle officiel. Exemple: moteur PureTech (essence 3 cylindres 1.2 turbo 130 ch) dans un Citroën Grand C4 Picasso: 7,4 l/100 km au lieu de 5 l. Même moteur dans un Peugeot 3008: 7,6 l au lieu de 4,9. Le downsizing devient tout juste acceptable à partir du segment C (Peugeot 308: 6,6 l au lieu de 4,6) mais la moralité est que quand interviendront les nouvelles normes européennes, le downsizing aura du plomb dans l'aile et les constructeurs devront, à nouveau, revoir leur catalogue.
Pour les résultats complets, cliquez sur l'image de haut de page.