Alors que la première génération de logiciel tricheur reconnaissait les procédures d'homologations pour adopter une programmation moteur moins polluante, le nouveau software travaillerait tout autrement. Pour rappel, VW avait reconnu avoir implanté le software dans 11 millions de moteurs TDI, et Audi avait également reconnu être concernée, par le biais du V6 3.0 TDI.
Mouvement de volant
Là où le premier dieselgate visait à réduire les émissions azotées (NOx), sa nouvelle version serait plutôt concentrée sur les émissions réelles de CO2. L'hebdomadaire allemand affirme que le régulateur environnemental américain CARB (California Air Resources Board) a découvert des traces de ce nouveau software en juin 2016.
Lors des démarrages à froid, les voitures basculent automatiquement vers une sorte de "programme de montée en température", par lequel les rapports supérieurs sont passés à bas régime pour diminuer les émissions. Et voici la partie roublarde. Si le software détecte un mouvement de volant supérieur à 15°, il se dit: "Ah, nous sommes vraiment en route" et le programme de chauffe est alors désactivé. En l'absence de mouvements du volant, il se dit: "Ah, on est sur le banc d'essai" et reste actif, produisant donc de meilleurs résultats que dans la vraie vie. Simple comme bonjour.
Claims
Le software aurait été repéré sur des modèles équipés de la transmission Quattro et de la boîte automatique 8 rapports Tiptronic, combinaison que l'on retrouve sur l'Audi A8 3.0 TDI, ainsi que sur les A6 et A7 équipées du même moteur. A ce jour, ni Audi ni CARB n'ont réagi. Mais si l'info s'avère exacte, les arrangements vont être encore un peu plus complexes. VW estimait déjà devoir débourser 13,8 milliards d'euros (!) pour compenser les plaintes des clients, et il se pourrait donc que le montant soit revu à la hausse.