La Maserati MC 12 – développé sur base de la Ferrari Enzo – était déjà plutôt exclusive. La Mostro de Zagato l'est bien plus encore, puisqu'il n'en existera que cinq, déjà toutes assignées à des collectionneurs. Zagato présentera officiellement la Mostro ce week-end, lors du Concours d'Elégance de la Villa d'Este.
Stirling Moss
Avec la Mostro, Zagato écrit une nouvelle page de l'histoire déjà riche que le carrossier partage avec Maserati. La voiture est une référence explicite à la Mostro de 1957, une voiture super aérodynamique que Zagato avait construite à la demande de Maserati pour les 24 Heures du Mans. Frank Costin, qui fut ensuite à la tête de Marcos, avait donné quelques conseils à Zagato et le résultat fut une beauté classique, dotée d'une carrosserie ultra légère tout en aluminium. Au volant de cet engin équipé d'un V8 4.5 de 400 ch, Stirling Moss prit tout le monde par surprise. Avec son partenaire Harry Shell, il mena longtemps les 24 Heures, jusqu'à ce que le moteur rende l'âme à la tombée de la nuit.
Fesses bien rondes
La nouvelle Mostro a l'ambition d'être un joujou pour circuit, rendant hommage à la Mostro originelle. Cette fois encore, c'est l'aérodynamisme qui a imposé sa loi sur les formes. La voiture reprend le nez très allongé et la poupe arrondie (coda tronca), et affiche des surfaces vitrées très originales. L'énorme aileron arrière a pour mission d'écraser le train arrière au sol.
Carbone
Si la Mostro 1957 faisait appel à l'aluminium, c'est ici le carbone qui domine. Toute la carrosserie en est faite, comme la structure du châssis. Seuls les tubes qui définissent le cockpit sont en acier. Le moteur Maserati prend place à l'avant tandis que la boîte 6 rapports semi-automatique est logée tout contre le pont arrière. Zagato ne révèle pas la puissance du monstre. Les cinq exemplaires promis devraient être livrés à leurs heureux propriétaires avant la fin de l'année.