En principe, nous n'accorderions pas d'attention particulière au jubilée de l'Automotoclub Storico Italiano, qui se consacre à tout ce que le pays compte de véhicules motorisés, et dont le siège est également à Turin. Mais pour mettre cet anniversaire en lumière, l'ASI a organisé au Lingotto et avec la FIVA (Fédération Internationale des Véhicules Anciens) une petite discussion passionnante.
Production ascensionnelle
La célèbre usine Fiat du Lingotto a été fondée en 1923 et est le symbole par excellence de l'industrie automobile italienne. Aujourd'hui, le bâtiment accueille un hôtel, un centre de congrès et des bureaux, mais la piste d'essai du toit a été conservée, tout comme la construction en spirale qui y mène. Jadis, c'est ce chemin ascensionnel que suivait la production des voitures, et les Fiat terminées finissaient sur le tout pour un petit tour d'essai.
A l'occasion du symposium qui précédait la vraie fête d'anniversaire de l'ASI, 135 voitures ont pu à nouveau pénétrer dans le Lingotto. Une cinquentaine de véhicules utilitaires et militaires étaient aussi de la partie. Et le public a pu admirer toutes ces beautés italiennes réunies.
Rareté
La valeur de l'évènement ne résidait pas tant dans le prix des anciennes rassemblées, mais plutôt dans la rareté de ces modèles historiques qu'on a pu revoir pour la première fois depuis longtemps. L'aspect budgétaire d'une collection automobile était justement le thème du symposium. Un sujet d'actualité car avec la flambée des prix observée dernièrement, cet aspect budgétaire est souvent synonyme de disparition des collections dans des garages bien protégés. Or une partie de l'intérêt des voitures historiques n'est-elle pas de partager ce patrimoine, et de l'emmener sur les routes?