Chez Jaguar, on n'aime manifestement pas le travail inachevé, puisqu'après avoir reconstruit en 2014 des E-Type Lightweight sur des châssis d'origine jamais utilisés, puis des XKSS en 2017, histoire d'atteindre le chiffre de production prévu à l'époque, c'est le même "prétexte" qui est utilisé aujourd'hui pour construire de nouvelles D-Type.
Icône du Mans
La D-Type a une place particulière dans l'histoire de Jaguar. Produite entre 1954 et 1956, c'est l'une des voitures de courses les plus légendaires et les plus admirées de l'histoire. Elle décrocha notamment trois victoires consécutives aux 24 Heures du Mans, en 1955, 1956 et 1957. A l'origine, Jaguar avait prévu d'en produire 100 exemplaires, mais n'en produisit que 75. L'histoire de dit pas si les XKSS originelles, qui étaient des dérivés de la D-Type, sont reprises dans ce compte.
Savoir
Bref, le fait est qu'avec les E-Type Lightweight et XKSS, les gens de Jaguar Classics se sont réapproprié le savoir-faire à l'ancienne, et la tentation de l'utiliser pour d'autres projets était certainement énorme. Les mains en or vont donc pouvoir se remettre à la tâche, pour reconstruire les 25 D-Type qu'il manquait au compte.
Comme pour la XKSS, la moindre pièce de la voiture, jusqu'au moteur XK 6 cylindres de 3.4 litres, sera neuve, mais tout sera construit selon les méthodes des Fifties, et les spécifications de la voiture seront strictement respectées. Jaguar Classics proposera même au client de choisir entre une carrosserie Shortnose de 1955 ou Longnose de 1956. Tout cela à quel prix? Ce n'est pas précisé, mais comptez au-moins six zéros.
La première D-Type Continuation, ou du moins le prototype d'ingénierie, sera exposé au Salon Rétromobile de Paris, qui se tient du 7 au 11 février.