C'est durant le Salon de Genève, dans une interview accordée à nos collègues britanniques du magazine Top Gear, que Sergio Marchionne a laissé entendre que les initiatives récentes de Jaguar, Aston Martin et Lister ne lui avaient pas échappé.
Oui mais…
A la question "Ferrari pourrait-elle faire de même avec la 250 GTO?" Il a répondu "Oui, mais j'ai un peu de mal avec l'idée de "Continuation Car". D'une part il n'est pas facile de réinventer la 250 GTO et d'autre part, se reposer sur les succès du passé est une mauvaise habitude, pour un constructeur. Mais il est clair qu'il y a une piste à explorer et j'espère que nous pourrons vous montrer quelque chose dans les années à venir."
Ce qui est sûr, c'est que le prétexte est tout trouvé. Comme Jaguar avait par exemple dit vouloir utiliser les châssis restés sans voiture et terminer la production initialement prévue, Ferrari, à défaut d'avoir laissé traîner des châssis dans le grenier, peut faire valoir que la 250 GTO devait initialement être produite à 100 exemplaires pour des raisons d'homologation en course, mais qu'elle n'a finalement existé qu'en 34 exemplaires.
Et côté Business Model, nul doute que même à un ou deux millions d'euros, les clients se bousculeraient pour acquérir une voiture qui s'échange aux enchères à plus de 30 millions. D'autre part, on peut aussi imaginer que Ferrari veut justement veiller à ne pas froisser ces fortunés collectionneurs, car de "nouvelles" 250 GTO pourraient faire baisser la valeur des originales.
A suivre…