"Ce sera un choc pour certains. Un fiscalité automobile adaptée est indispensable", dit le Ministre de l'Environnement Carlo Di Antonio (CDH) au journal L'Echo. Il semble donc que les autorités wallonnes aient décider d'aller plus loin que les autres régions du pays dans la course à l'air propre. Mais les mesures sont-elles si audacieuses qu'il n'y parait?
Au-moins 17 ans
Pour commencer, soulignons qu'il s'agit là d'une proposition d'un gouvernement en fin de législature. En effet, il n'est pas dit que la proposition devienne loi d'ici aux élections de mai 2019. Par ailleurs, la proposition est-elle si révolutionnaire? Le gouvernement wallon propose de ne plus autoriser que les voitures au normes Euro5 et ultérieures à partir de 2026. Les Euro5 ont été introduites en octobre 2019, ce qui signifie qu'en 2026, ce serait les voitures d'au-moins 17 ans qui seraient bannies.
Exceptions
Et puis certaines exceptions sont prévues. Une personne ayant par exemple acheté une voiture Euro4 avant le 1er janvier 2019 serait exempté de l'interdiction car "l'acheteur n'était alors pas en mesure de connaître les intentions du gouvernement.", explique encore Di Antonio. Et un régime spécifique pour les oldtimers et youngtimers est aussi à l'étude: si le kilométrage annuel est inférieur à 3.000 km, ces voitures pourront continuer à rouler. Reste à savoir comment tout cela sera exactement régulé, et à quoi ressemblera la nouvelle fiscalité évoquée par Di Antonio. Et on ne parle pas de concordances entre les régions.
Enfin, il est aussi prévu d'interdire dès 2028 tout ce qui ne sera pas Euro6. A ce moment-là, on parlera de voitures âgées de 15 ans ou plus. Ce que les autorités wallonnes ne disent pas, c'est comment elles comptent stimuler le remplacement d'une vieille voiture par une nouvelle, plus "verte". Et insistons sur le fit que ces annonces d'interdictions ne concernent que les véhicules personnels, pas les utilitaires ni les poids-lourds.