Quel est le degré de sécurité des batteries lithium-ion des voitures électriques et hybrides ? L'organisme américain NHTSA, le chien de garde de la sécurité des transports et équivalant de notre EuroNCAP, cherche une réponse à cette question suite à cet incident étrange. Car c'est trois semaines après avoir subi un test de collision latérale que les restes d'une Chevrolet Volt ont pris feu sur le parking de la NHTSA. L'incident a eu lieu en mai, mais n'a été révélé que ces derniers jours par l'agence de presse Bloomberg.
Nouveau crash
La Volt est une voiture électrique munie d'un moteur thermique faisant fonction de générateur. Il ne sert donc qu'à alimenter les batteries si nécessaire. Les batteries sont des lithium-ion de l'entreprise coréenne LG Chem. Cette dernière enquête sur l'incident, en étroit partenariat avec Chevroletet la NHTSA. En juin dernier, la NHSTA et GM ont tenté de reproduire l'incident, sans succès.
Enigme
On savait déjà que les batteries lithium-ion pouvaient s'enflammer lorsqu'elles sont perforées. Et c'est pourquoi elles sont particulièrement bien encapsulées dans un véhicule. Mais cet incendie de mai reste pour le moment une énigme. Les batteries pourraient avoir été transpercées par un objet métallique lors de la simulation de choc latéral. De son côté, GM souligne dans un communiqué que le niveau de sécurité de la Volt est absolument au-dessus de tout soupçon et que, dans le cas particulier d'un crash-test, un certain nombre d'actes de sécurisation post-impact ne sont pas exécutés. Ce qui pourrait expliquer le feu.
La NHSTA prévoit de réaliser cette semaine des tests sur des batteries provenant de Volt, pour découvrir si pareil incendie peut se reproduire et si oui, quelles en sont les causes.