En attendant la prochaine évolution technologique qui permettra d'augmenter encore l'autonomie des voitures 100% électriques, les hybrides rechargeables semblent avoir un bel avenir. En effet, elles sont actuellement la solution idéale pour se familiariser avec les avantages de l'électrique, sans devoir sacrifier le rayon d'action. Pour les longs trajets, on peut utiliser le moteur thermique – essence dans le cas présent – et réserver l'électrique aux courts déplacements.
Les avantages
Avec son offre hybride Plug-in, Audi ouvre un nouveau chapitre de son histoire, dans lequel c'est surtout la partie électrique qui gagne en performances. Tous les modèles dont nous parlons ici annoncent une autonomie électrique de 40 km selon les normes WLTP, ce qui devrait encore donner 35 km dans la vraie vie. Pour cela, Audi a recours à un pack de batteries de 14,1 kWh, qui se recharge en 2 heures sur Wallbox.
Audi prévoit deux variantes de son système, l'un orienté confort, l'autre plutôt sportif. On espère que cette annonce aura aussi des répercussions sur les moteurs TFSI, mais Audi ne donne pas de précisions à ce sujet. Cela dit, le badge "55 TFSI" affiché sur le coffre sous-entend une puissance de quelques 250 ch. Notez que l'appellation e-tron n'est pas reprise ici, puisqu'elle reste réservée aux modèles entièrement électriques.
Les désavantages
L'inconvénient de l'hybride rechargeable est que sur autoroute par exemple, les batteries se transforment en poids mort. Elles n'y servent pratiquement à rien, même si Audi a cherché à minimiser le problème avec une fonction "prédictive", qui utilise les données du GPS pour savoir où utiliser les batteries efficacement durant le parcours. Ce poids supplémentaire joue par ailleurs aussi sur la consommation électrique. Selon les normes WLTP assez réalistes, Audi annonce une moyenne de 22,6 à 26,2 kWh/100 km, ce qui, dans tous les cas, est terriblement élevé. La conso moyenne d'essence n'est pas encore connue, et on imagine que les émissions de CO2 homologuées seront évidemment synonyme d'une attractivité fiscale certaine.
Et il reste une chose qu'on ne sait pas : de combien ces versions TFSI-e seront-elles plus chères que les TDI classiques ? Car finalement, ces hybrides plug-in n'auront vraiment de sens que si on peut utiliser l'électricité autant que possible, pour ainsi compenser l'augmentation de la conso d'essence induite par le supplément de poids.
Les carnets de commande seront ouverts dans le courant de cette année, et plus d'infos arriveront à Genève.