Elles seront bientôt mises en vente à Paris. Roger Baillon était un constructeur de camion et un collectionneur acharné de voitures. A la meilleure époque, sa collection comptait quelques 200 pièces, que Baillon voulait exposer dans un musée qu'il projetait d'établir sur son domaine.
Cimetière d'acier, et musée à la fois
Ce musée ne vit jamais le jour. Suite à des revers financiers, Baillon dut revendre une centaine de ses voitures. "A l'époque, il a été supposé qu'il avait vendu l'entièreté de sa collection", explique Pierre Novikoff, expert en voitures classiques auprès de la Maison de Ventes Artcurial. Baillon mourut donc au début des années 2000 sans voir se concrétiser son rêve de musée, mais toujours propriétaire d'un domaine abritant une soixantaine de voitures, datant des débuts de l'automobile aux années 80. Et ce n'est qu'aujourd'hui, suite au décès du fils de Baillon, que ses héritiers on prié Artcurial de bien vouloir venir jeter un œil au domaine.
"C'était la rencontre entre un cimetière de verre et d'acier, et un musée", dit Novikoff. "Ce n'est qu'une fois sur place que nous avons réalisé qu'il s'agissait de "la collection perdue" de Baillon. Ce sont de vrais trésors que nous avons mis au jour"
Alain Delon
La Ferrari est un de ces trésors. Seuls 37 exemplaires de cette voiture ont été produits, et celle-ci a de plus appartenu à Alain Delon. Elle pourrait atteindre jusqu'à 12 millions d'euros aux enchères. La Talbot Lago T26 Record Coupé Saoutchik était elle aussi considérée comme perdue. La collection comprend encore une Bugatti 57 Ventoux, une Facel Vega Excellence et une Maserati A6G 2000 Gran Sport Frua, entre autres…
Artcurial mettra aux enchères une première partie de cette collection durant le Salon Rétromobile de Paris, en février prochain. Le Salon verra aussi l'entièreté de la collection exposée, dans l'état où elle a été découverte.