C'ont été des 24 Heures du Mans parmi les plus passionnantes de l'Histoire. Après 18 heures de course dans des conditions parfois infernales, les voitures du Top 3 n'étaient même pas distantes de 30 secondes les unes des autres. Un Top 3 dominé par Porsche et Toyota. Cette année, Audi a eu moins de chance, mais se tenait tout de même en embuscade, au cas où les leaders rencontreraient eux aussi des soucis.
Les 24 Heures du Mans 2016 auront donc été une lutte très serrée entre les Toyota n°5 de Nakajima et la Porsche n°2 de Neel Jani. Durant les dernières heures, Jani a accéléré le tempo pour mettre la pression sur la Toyota, mais un ultime arrêt au stand pour la Porsche semblait mettre la japonaise définitivement sur la première marche du podium. Une deuxième victoire pour une marque nippone après celle de Mazda en 1991, et une grande première pour Toyota depuis la seconde place décrochée en 1992. C'eût été tellement mérité! Sauf que…
“Plus de puissance”
Pour Enzo Ferrari, la meilleure voiture de course était celle qui rendait l'âme juste après l'arrivée d'une course menée à la limite. Pour Toyota, ce moment est arrivé cinq minutes trop tôt. "Je n'ai plus de puissance", a déclaré Nakajima tandis qu'il se garait sur le bord droit de la piste. "Nous avons le cœur brisé", a tweeté Toyota après la course. Et tout le monde compatissait avec le constructeur. La dure réalité du sport automobile s'est rappelée aux bons souvenirs de tout le monde.
Ford remet ça
Durant cette course, Ford a également écrit l'Histoire, en faisant gagner la Ford GT dès sa première apparition au Mans. Dans cette catégorie aussi, la bataille avec Ferrari a été rude, rappelant des souvenirs vibrants à certains. La seule ombre au tableau fut le petit bidouillage des temps au tour établis avant la course, de manière à pouvoir "optimiser" la configuration en fonction de l'Equilibre des Performances. En clair, Ford et Ferrari n'ont pas montré leur plein potentiel et ont profité de mesures de faveur qui les ont finalement rendues plus rapides encore. Cela au détriment des Corvette et des Aston Martin, qui avaient correctement joué le jeu et s'en sont trouvées pénalisées.