Il faudra patienter quelques mois encore avant qu'elle soit réalité. Les grands débuts de la A 45 AMG sont prévus pour Genève, en mars prochain. Le lancement commercial, c'est pour l'été prochain. Mais nous avons déjà pu faire connaissance de près avec la bombe. Tobias Moers, chef de développement chez AMG et artiste du volant, m'a emmené pour un (rapide) tour de piste.
Moteur
Un vrai produit AMG, ça commence par le moteur. Mais faute d'espace sous le capot, AMG doit se contenter d'un 4 cylindres 2.0 essence. Avec turbo, cela va sans dire. Question puissance, la voiture devra pouvoir rivaliser avec les BMW 1M Coupé (6 cylindres 3.0, 340 ch) et Audi RS3 (5 cylindres 2.5, 340 ch). Mercedes joue donc la sécurité en optant pour un bon 350 ch. Ce qui veut dire que la puissance par litre est de 175 ch. Dans ce domaine, l'A 45 AMG fait donc mieux qu'une Porsche 911 GT2. AMG insiste aussi sur le fait que pour atteindre de tels chiffres, il ne suffit pas de bidouiller ça et là le 2.0 de série. A peu près tout, jusqu'au bloc moteur, a donc été retravaillé à Grossaspach.
Transmission intégrale
Naturellement, lorsqu'il s'agit de faire passer 350 ch dans l'asphalte, une transmission intégrale est bienvenue. Ici, on a recours à un embrayage à lamelles qui en conditions normales distribue un peu plus de la moitié de la force motrice au train avant. Lorsque l'ESP est déconnecté, c'est au contraire au pont arrière que va la plus grande partie de cette force. La gestion électronique de la boîte double embrayage 7 rapports est empruntée à la SLS. De quoi offrir à l'A 45 AMG les mêmes passages de rapports éclairs, qui est selon Moers le principal facteur de crédibilité d'une voiture de sport.
Train arrière joueur
La voiture sait aussi faire dans le confort, mais ce n'est pas le principal critère de choix d'une AMG. Malgré un poids à vide de 1.500 kg, cette A est capable de décrocher assez aisément. En ça, on a presque l'impression qu'il s'agit d'une propulsion. "Pour nous, il était très important que le conducteur ait la sensation de pouvoir guider sa A 45 en courbe rien qu'à l'accélérateur", explique Moers tandis qu'il place la voiture dans une courbe du circuit d'Hockenheim, aidé par le double débrayage automatique.
Le développement de la voiture est toujours en cours, on n'en est donc pas encore au stade du verdict final. Mais les premières impressions sont extrêmement prometteuses. "Le plus important, c'est de convaincre nos clients fidèles. Même le conducteur d'une SL63 AMG doit voir dans l'A 45 une véritable AMG".