Tout conducteur ayant la fibre sportive sent son cœur bondir à l’évocation de voitures historiques. Avec la légendaire Scirocco, VW renoue avec une tradition de vitesse à un coût économique. Sur le plan esthétique et technique, la comparaison avec la marque historique se limite cependant à quelques points communs. C'est d’ailleurs ce qui en fait une référence aussi impressionnante en termes de design.
Une ligne masculine
Avec son regard agressif, sa largeur et ses proportions, la Scirocco affiche une allure fière et musclée. Ce modèle compact mesure 4,3 mètres de longueur, 1,8 mètre de largeur, et 1,4 mètre de hauteur. Grâce à une distance entre les roues de près de 2,6 mètres, l’avant et l’arrière apparaissent très courts. Ses formes sculptées à l’arrière de manière particulièrement réussie lui donnent un dynamisme séduisant. Avant même le démarrage, ce véhicule viril vous fait déjà des avances.
Le parti pris de l’habitacle se révèle moins extrême. Le tableau de bord de la Scirocco, relativement identique à celui de l’Eos se distingue seulement par des détails comme la poignée de porte triangulaire ou les sièges de sport. Davantage d’originalité et un style plus«sport» auraient été les bienvenus dans cet intérieur plutôt sobre.
Sportif et pratique
La montée dans le véhicule s’avère facile. Toutefois, si celui-ci est garé en pente et que l’on ouvre les longues portes dépourvues de cadre, on en ressent le poids, qui est assez important. Ceci étant, les forces centrifuges des passagers sont équilibrées par les excellents supports latéraux des sièges, comme c’est le cas pour une voiture de sport. De même, le volant sportif en cuir multi positionnable garantit une remarquable prise en main.
À l’avant, les passagers bénéficient d'un large espace et les sièges présentent une gamme étendue de réglages. Les sièges avant rabattables permettent d'entrer facilement à l'arrière. L’espace laissé aux passagers arrière sur les deux sièges individuels est également tout à fait correct.
Espace et profondeur
Grâce aux sièges arrière rabattables individuellement, l’espace libre a été augmenté, le faisant passer de 292 litres à 755 litres. La hauteur du seuil de chargement, quant-à-elle, bat des records: les valises disparaissent sans problème dans le compartiment à bagages. Cependant, si l’on souhaite ouvrir la petite trappe à bagages depuis l’extérieur, on ne trouve –étonnamment- aucun bouton ou levier sur l'arrière permettant d’effectuer cette action: il faut déverrouiller la trappe en utilisant la télécommande, ou bien en actionnant un bouton dans la porte du conducteur.
Les sièges arrière sont équipés d’appuis-tête intégrés non rabattables. Malgré le fait qu’il y a suffisamment de place, les petites fenêtres à l’arrière et l’imposante structure pourraient être un peu oppressantes pour d’éventuels claustrophobes. Pour le conducteur, la vision très limitée à l’arrière peut aussi s’avèrer gênante.
Conduite sauvage
Le regard est surtout attiré par l’avant, la où la Scirocco semble s'engager avec fougue. Au vu des moteurs disponibles sur le marché, cette deux-portes s’avère très rapide. Pour l’instant, la Scirocco – comme lors de nos tests de conduite- est disponible en deux motrices essence TSI de 160 et 200 CV. La gamme de moteurs devrait par la suite s’enrichir de modèles plus ou moins puissants. Ainsi, deux moteurs diesel 140 et 170 Cv ainsi qu’une version R avec plus de 250 Cv seront bientôt proposés.
Malgré la cylindrée de seulement 1,4 litre, le puissant moteur 4 cylindres de 160 CV-équipé d’un turbocompresseur- est impressionnant de performance. Associé à une boîte à six vitesses, il permet de passer de 0 à 100 km/h en huit secondes, et peut même atteindre les 220 km/h. Le moteur fonctionne avec aisance et souplesse. On souhaiterait peut être davantage de puissance de la part de la Twincharger dans certaines situations. La conduite de cette voiture de 1,3 tonne peut aussi s’avérer économique: si l’on adopte une conduite appropriée, on peut passer en dessous des 6,6 litres de consommation indiqués par VW. En revanche, celui qui ne peut se retenir d’appuyer sur l’accélérateur devra compter des valeurs de consommation de l’ordre de la dizaine. Finalement, si une puissance élevée est requise, même les petits turbos montrent une consommation convenable.
Avec moteur GTI
Pour les adeptes d'une conduite encore plus sportive, il existe le moteur deux litres TSI. Déjà présent chez la Golf GTI, il confère à la Scirocco une sonorité plus « sportive ». Les fameux quatre cylindres imposent une puissance de 200 CV aux roues avant qui se retrouvent parfois un peu surchargées. Le moteur peut également être associé à une boîte à six vitesses et une boîte DSG à six vitesses. Outre le gain de confort obtenu, la boîte DSG permet un passage des vitesses plus rapide, et une meilleure accélération. Car on peut s’attendre à passer de 0 à 100 km/h en sept secondes et à dépasser la vitesse maximale de 230 km/h sur circuit. Grâce à la consommation de 7,6 litres annoncée par VW, la conduite de ce modèle s’avère plutôt économique, compte tenu de ses performances.
Dynamique transversale
La Scirocco ne se contente pas d’impressionner par sa dynamique longitudinale. Ceux qui prêteront attention aux courbes à droite et à gauche seront comblés. Les exemplaires que nous avons testés, équipés de roues 18 pouces et de pneus Dunlop 235 nous ont impressionnés par leur excellente tenue de route et leur précision de conduite. Même dans les virages rapides, et malgré sa largeur, la voiture ne tangue pas. La carrosserie est rigide, les freins sont efficaces.
À recommander: le système de régulation adaptative du châssis DCC. Pour environ 1.000 euros, en appuyant simplement sur un bouton, il est possible de choisir entre une configuration de châssis sportive, normale, ou confortable. La différence entre ces réglages se fait nettement sentir. En dehors du châssis clairement plus rigide dans la position sport, la direction apparaît plus directe. Si vous trouvez cette position trop instable, vous pouvez alors opter pour le mode Confort, qui vous fera profiter d'un trajet tout en douceur: on glisse alors sûr les irrégularités de la route de façon bien plus souple. Pour ce faire, la Scirocco –également en position normale – se fie au complexe système sensorique DCC afin d’évoluer de manière optimale sur la piste.
Un prix abordable
Le puissant modèle de base de 122 CV, vendu au prix d’environ 22.000 euros, devrait être disponible en 2008. Cette version de base dispose déjà de certains aspects appréciables, comme les jantes alu de 17 pouces, le volant et le levier de frein à main en cuir, les sièges de sport, les vitres électriques, la climatisation, le système ESP, six airbags, un affichage multifonctions, et un châssis de sport. Quant aux versions plus puissantes, avec 160 et 200 CV, elles coûtent entre 23.500 et presque 26.000 euros.
Parmi les concurrents majeurs de la Scirocco, on compte la Volvo C30 et la BMW Série 1. Dans les deux cas, les modèles essence 120 CV sont moins chers que le modèle de base de la Scirocco. Cependant, concernant l'équipement, la VW possède une longueur d'avance sur les deux autres, grâce à ses extras de série, qui rendent finalement son prix très avantageux. Ainsi, pour un équipement comparable, une BMW 116i avec trois portes coûte près de 3.000 euros de plus que la Scirocco de référence.
En bref
Nul doute que la nouvelle Scirocco sera un succès. cette fois ce ne sont pas seulement les arguments de la raison propres à VW qui parlent pour elle. Cette pétillante version deux portes s’avère réellement originale, riche en émotions. En outre, l’accentuation de son châssis sportif promet des plaisirs intenses de conduite dynamique. Quant au reste de la technologie, elle est connue, appréciée, et garantit une conduite très agréable. Concernant son équipement, la Scirocco constitue une offre vraiment attrayante. Pour un coupé sport, cette quatre places offre un espace très généreux. D’ailleurs, on se demande pourquoi VW parle d’un coupé... Cette désignation paraît en effet peu appropriée compte tenu de l’arrière de cette voiture.