La nouvelle Poloséduit par exemple par un choix irréprochable de matériaux et un design épuré- deux caractéristiques actuellement sans concurrence dans la catégorie des citadines. Avec la Phaeton (target=undefined), pratiquement inchangée depuis quelque neuf ans, le constructeur de Wolfsburg illustre déjà quelle forme peut prendre l’élégance intemporelle. Avec la Golf V, la Touran et de nombreux autres modèles- mais admettons-le, pas la totalité, pensons à la Beetle ou à la Fox, il possède dans son écurie d’autres grands classiques du design. Toutes ces créations ont en elles l’ADN de VW, qui apparemment, ignore le vieillissement.
Design sans fioritures
Aujourd’hui vient le tour de la nouvelle Polo: la cinq places (en théorie) d’à peine quatre mètres n’arbore pas de fioritures esthétiques à la Ford Fiesta, elle n’affiche pas d’allures de monospace dans le genre de l’Opel Corsaet elle ne paraît pas aussi minuscule que la Toyota Yaris (target=undefined), par exemple. La Polo est différente: d’un design simple, que d’aucuns qualifieraient peut-être d’ennuyeux, elle rayonne pourtant au premier regard d’une qualité supérieure. Elle peut en quelque sorte se targuer d’un design précieux.
Telle qu’elle se présente à l’extérieur, la dernière née de Wolfsburg poursuit sur sa lancée à l’intérieur. Les cadrans attestent d’un agencement net et d’une lisibilité parfaite. La finition a de quoi faire pâlir la concurrence. Le souci du détail impressionne. Le tableau de bord revêtu à partir de la finition Comfortline d’un habillage doux suscite une impression de raffinement et n’est pas moins agréable au toucher que dans la Golf. Dans la finition de base Trendline, il est certes réalisé dans un plastique brut- comme dans le modèle de base de la nouvelle Renault Clio, mais il ne dépare pas l’image d’ensemble.
Pas plus de place
L’espace disponible est conforme aux attentes. Nous aurions cependant espéré une amélioration eu égard à l’augmentation de la taille par rapport à la génération précédente. La Polo a en effet gagné cinq centimètres en longueur, trois en largeur et deux en hauteur. Malgré cela, il y fait relativement étroit à l’arrière, en particulier dans la zone de l’enfoncement du toit latéral, et il n’est possible de s’installer à trois sur la banquette arrière que pour des personnes de faible corpulence. Le compartiment à bagages a lui aussi rétréci d’un maximum de 1000 à 952 litres. Dans la position normale du dossier arrière, qui ne peut être rabattu de série en deux parties qu’à partir de la gamme Comfortline, la Polo peut embarquer 280 litres et se situe ainsi au niveau de la concurrence.
À l’avant, les passagers ne doivent par contre pas consentir de sacrifices tant l’espace y règne tous azimuts. De plus, la position d’assise peut être idéalement ajustée dès la finition de base grâce au réglage vertical et axial du volant et au réglage en hauteur du siège conducteur. La découpe des sièges de série assure un excellent soutien au conducteur, même aux allures soutenues, et elle est encore meilleure avec les sièges sport.
Un régal de châssis
La Polo maîtrise en effet parfaitement les trajectoires dans les courbes complexes. Les exemplaires équipés d’un châssis standard accusent certes un roulis substantiel dans les courbes négociées à un rythme élevé, mais l’on obtient ainsi un indicateur infaillible de la vitesse effective. Avec des jantes de 15, 16 ou 17 pouces, la dynamique s’harmonise idéalement avec le confort: aucun grondement, aucun sautillement, un glissement à peine perceptible du train avant et aucun décrochage de l’arrière. Et si l’on exagère, l’on est délicatement ramené à un niveau normal d’adrénaline par l’ESP.
Anciens modèles essence au lancement sur le marché
Malgré une réduction de poids allant jusqu’à 24 kilos, les moteurs disponibles au lancement sur le marché de la Polo ne sont quant à eux pas de nature à provoquer une poussée d’adrénaline. Au catalogue figurent deux moteurs essence d’une cylindrée de 1,2 litre, qui développent 60 et 70 CV, un essence de 85 CV, qui concentrera probablement la majorité des achats, et un diesel de 75 CV. Parmi ceux-ci, le trois cylindres est fondamentalement connu, et la seule nouveauté réside dans le passage d’une technique de deux à quatre soupapes, qui permet une fois encore aux moteurs d’aspiration à commande par chaîne de satisfaire aux exigences de la norme Euro 5, comme d’ailleurs toutes les autres motorisations de la Polo.
Le bloc de 85 CV cubant 1,4 litre est lui aussi pourvu de deux soupapes supplémentaires, et au regard de son prédécesseur, il livre cinq chevaux supplémentaires. Il assure une conduite suffisamment leste, peu bruyante, et surtout, économique. Il se contente en effet sur papier de 5,9 litres. Le seul diesel proposé à la commercialisation est un 1.6 TDI de 75 CV dont la conception est entièrement neuve, qui plaît principalement par une acoustique d’une discrétion encore inconnue à ce jour dans cette catégorie de puissance.
Nouveaux moteurs à suivre
Pour bénéficier d’une plus grande dynamique linéaire, il faudra patienter jusqu’à novembre2009. À cette date débarquera également du côté de l’essence un nouveau 1.2 TSI, qui grâce à un turbocompresseur, atteint 105 CV et accélère la Polo à 190 km/h. En parallèle, 5,5 litres devraient lui suffire, soit aussi peu que les deux blocs essence moins puissants. Les performances sont similaires pour le 1.6 TDI de 105 CV, dont le fonctionnement est encore plus silencieux que le TDI de 75 CV grâce à une meilleure encapsulation phonique. Au milieu de la gamme s’insère en outre un TDI de 90 CV, également d’une cylindrée de 1,6 litre. Enfin, tous les diesel consomment en théorie 4,2 litres.
Si l’on nourrit de plus hautes ambitions, l’on peut commander en complément au TDI de 90 CV le Pack BlueMotion Technology. Avec un système start/stop, un châssis sport plus bas, des pneus à faible résistance au roulement et un habillage de soubassement, il réduit la consommation à 3,6 litres.
En matière de modération, la cerise sur le gâteau est prévue pour le début 2010, lorsque la Polo BlueMotion fera son apparition. Le diesel Common Rail de 1,2 litre, entièrement repensé, sera allié à des solutions aérodynamiques et aux mesures BlueMotion connues pour donner naissance à la cinq places à moteur à combustion la plus économique du marché. Le TDI de 75 CV affichera alors un bilan de 3,3 litres de diesel pour une émission de CO2 de 87 grammes au kilomètre. Au sommet de la gamme, plusieurs moteurs TSI livrant jusqu’à 200 CV et un diesel bodybuildé de quelque 140 CV compléteront le catalogue. D’autre part, la transmission DSG à double embrayage est d’ores et déjà à l’étude pour le 1.2 TSI et le 1.4.
En bref
Il convient de garder à l’esprit, préalablement à toute comparaison, que la nouvelle VW Polo est la meilleure voiture dans la catégorie des citadines. La finition excède les normes habituelles des citadines et un aussi bon châssis peut exclusivement être obtenu dans ce segment dans la Renault Clio, laquelle n’offre toutefois pas la souplesse et le confort de circulation. Il mérite également d’être souligné que tous les moteurs satisfont à la norme Euro-5. Il n’y a pas grand-chose à critiquer. Subjectivement, l’on regrette seulement un manque de place, de même que la politique de prix, qui peut néanmoins être jugée appropriée dans une certaine mesure eu égard au produit. En définitive, l’on peut conduire la Polo très longtemps- elle ne sera jamais ennuyeuse, ainsi que les classiques du design épuré l’ont toujours prouvé.
