Vous vous souvenez de Suzuki, cette marque qui ronronnait gentiment, assoupie sur un gros coussin, et tardait à faire entrer sa gamme dans le troisième millénaire? Oubliez-là! Aujourd'hui, c'est Suzuki, la marque dont les ingénieurs méritent des statues!
C'est vrai, le constructeur a mis le temps à se réveiller. Mais depuis le S-Cross, les ingénieurs ont mis le turbo, d'abord à leurs cerveaux qui ne créent plus que des voitures légères, sobres, posées sur des châssis remarquables. A présent, c'est sur leurs moteurs qu'ils mettent le turbo, et le résultat est à la hauteur des attentes, comme nous l'avons déjà découvert avec la Baleno.
140 ch
Voici à présent le Vitara S, qui coiffe la gamme Vitara. Et si nous apprécions sa face avant plus agressive, ses jantes noires, les touches d'alu et de rouge "Sport" de l'habitacle ainsi que les sièges cuir/alcantara, c'est surtout ce qui se cache sous le capot que nous attendions: un moteur essence turbo flambant neuf, 4 cylindres, 1.4 litres, revendiquant 140ch à 5.000 tours et 220 Nm entre 1.500 et 4.000 tours. Il peut être associé à une transmission avant ou 4x4 (nous recommandons cette dernière, voyez plus loin) et à une boite manuelle ou automatique, 6 rapports dans les deux cas. Nous avons essayé une version manuelle 4x4 et à notre avis, c'est celle-là qu'il vous faut.
Sous-virage impossible
En effet, la boîte manuelle parfaitement étagée, la transmission intégrale et ce moteur disponible même sous les 1.500 tours, enthousiaste dans ses montées en régime et jamais à court de souffle, c'est la recette idéale pour exploiter la légèreté (1.210 kg) et l'excellent châssis du Vitara, auquel on n'a rien changé par rapport à la version 1.6. Certes la Vitara S n'est pas un boulet de canon (0-100 en 10,2 secondes, 200 km/h en pointe), mais puisqu'il autorise un rythme et des sorties de virage bien plus rapides que le gentil 1.6, les qualités du train avant et du mode Sport de la transmission intégrale sont mises en valeur. Les trajectoires sont parfaites, même quand un sol très glissant voudrait le contraire. Sous-virage quasi impossible! Donc non, les chronos ne sont pas franchement sportifs. La saveur de la conduite par contre, oui, avec juste ce qu'il faut de piment. Dernière bonne nouvelle: les passages à la pompe ne seront pas trop salés. En conduite normale, on reste gentiment entre 6 et 7l/100 km de moyenne (officiels: 5,4 l/100 km, 127gCO2/km).
Confortable
Suzuki oblige, nous avons eu droit à un petit passage off road. Rien d'extrême, mais de quoi constater que malgré le dynamisme dont sait faire preuve le Vitara, l'amortissement reste très confortable, même sur les chemins les plus défoncés.
Les tarifs français du Suzuki Vitara S ne sont pas encore connu, mai nous savons qu'en Belgique par exemple, il n'est, à finition égale, que 200€ plus cher qu'une version 1.6 essence. On peut donc se laisser faire... Vraiment, le jour où on aura autant de plaisir à regarder les Suzuki qu'à être à leur volant, la marque ne restera pas longtemps le petit poucet qu'elle est aujourd'hui.
