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Prise de contact: Suzuki Splash – La reine des citadines

Vous cherchez une citadine typique ? Pratique, compacte et spacieuse ? Dotée d‘un moteur tonique pour soutenir le rythme trépidant de la ville et maniable ? Sans oublier la petite touche design ? Et pour couronner le tout, elle ne doit pas être trop chère ?

Que diriez-vous de la nouvelle Suzuki Splash ? Les minispaces, comme s’appellent officiellement les modèles de cette catégorie à laquelle appartient également la Suzuki Splash, sont dans l’air du temps parmi la population urbaine. En les observant de plus près, on en comprend aisément les raisons. Le concept ne souffre en effet aucune critique.

Esthétique plaisante

Examinons maintenant la Suzuki Splash. Le design est moderne, séduisant et sympathique. De face, les énormes phares rappellent un peu les yeux écarquillés d’Hillary Clinton au plus fort de la campagne électorale américaine. Les porte-à-faux sont limités à l’avant comme à l’arrière et séparés par un empattement de 2,36 mètres, assurant un espace suffisant à l’intérieur. La partie arrière constitue la caractéristique sans conteste la plus frappante de cette Splash de 3,72 mètres. La lunette arrière est pratiquement droite et le hayon du coffre à large ouverture est flanqué de feux gigantesques, qui accentuent l’impression de conception carrée pratique de la carrosserie. Enfin, les passages de roue élargis empêchent que la Splash, d’une largeur de 1,68 mètre seulement, ne paraisse trop délicate.

Pour les citadins

Elaborée principalement d’après Suzuki à l’intention des jeunes familles et des célibataires soucieux d’utilité, la Splash offre un habitacle à l’espace imposant - par rapport à la surface occupée au sol. A l’avant, le conducteur et le convoyeur sont installés sur deux sièges fermes bien dessinés, offrant une retenue latérale bien présente. Le volant en cuir n’est réglable qu’en hauteur et le levier de vitesses, extrêmement haut, est quant à lui parfaitement positionné.

A l’arrière, la place disponible est surprenante tant verticalement qu’horizontalement. Même les personnes de stature imposante devraient être conquises. En revanche, la capacité du coffre ne dépasse pas quelque 200 litres. Elle peut néanmoins être agrandie en rabattant les sièges arrière dans un rapport 60/40. Il suffit d’actionner un levier pour abaisser la surface d’assise de quelques centimètres et rabattre ensuite le dossier par-dessus. On obtient ainsi un plancher plat et une capacité de chargement de 1.050 litres au maximum. Voilà précisément ce que l’on attend d’une voiture pratique. Petit bémol : les sièges arrière ne coulissent pas dans le sens longitudinal.

Habitabilité améliorée

Les grandes portières avant et arrière de la Splash sont agréables et facilitent considérablement la montée à bord et la sortie du véhicule. Malgré cela, on ne sort de la Suzuki qu’à contrecœur tant l’aménagement intérieur est réussi. Le choix des matériaux correspond aux attentes et la mise en œuvre est excellente. Détail sympathique: l’encadrement argenté ornant la console centrale instille à l’atmosphère une certaine légèreté. Seule la version de base est dépourvue de cet « encadrement auxiliaire » et paraît de ce fait plus maussade. Le grand tachymètre facilement lisible et le compte-tours isolé, dont nous avons déjà fait connaissance dans la Smart, sont également idéaux.

Une touche européenne

Le mini-polyvalent japonais est construit à Esztergom, en Hongrie, où était déjà assemblé le modèle précédent, le Wagon R+, mais l’ensemble n’a pas une filiation entièrement européenne. Les moteurs, dont la palette comprend des essence trois et quatre cylindres de 1,0 et 1,2 litre et un diesel de 1,3 litre, sont montés en Inde. Le diesel est un bloc sous licence de l’alliance GM-Fiat, qui remplit son office sous une forme similaire, entre autres, dans des modèles Opel, Fiat et Lancia.

Toutes les motorisations sont associées dans la Splash à une transmission à cinq rapports. Les passages de rapports rapides sont toutefois quelque peu entravés. Il n’est pas toujours possible d’identifier très clairement la trajectoire entre les points d’enclenchement. En option, la 1,2 litre peut être équipée d’une boîte automatique à quatre rapports.

Vibrations minimales

Notre spécimen d’essai est entraîné par le petit moteur essence, de 1.242 centimètres cubes précisément, qui livre 86 CV et atteste d’un fonctionnement extrêmement doux. Même au régime de régulation, qui est atteint à 6.500 tours, le bloc propulseur à commande par chaîne est silencieux et ses vibrations sont modérées. Il s’agit de bons prémisses dès lors que, pour se déplacer à une allure soutenue, il faut fréquemment pousser le petit moteur jusqu’à une plage de régime élevée. A l’évidence, un couple phénoménal ne peut être extrait d’une cylindrée de 1,2 litre et la fiche technique indique donc 114 Newton-mètre seulement, qui ne peuvent par ailleurs être exploités qu’à partir de 4.400 tours. Après un départ arrêté, le compteur requiert 12,3 secondes pour atteindre les 100 km/h, et en gardant l’accélérateur enfoncé sans relâche, il culmine au maximum à 175 km/h.

Consommation acceptable

Suzuki annonce une consommation modérée de 5,5 litres de super pour le moteur à injection à collecteur d’admission. Au cours de nos premières balades entre les Alpes maritimes du Sud de la France et la Côte d’Azur, l’ordinateur de bord de série a calculé une moyenne de 6,6 litres qui reste acceptable pour un minispace de 1.100 kg et ce, alors que la Splash témoigne d’un coefficient aérodynamique, favorable pour sa catégorie, de 0,32.

Maniabilité et sécurité

En réalité, le terrain de prédilection de la Splash est la fourmilière du trafic urbain engorgé. Elle y déploie toute l’étendue de son talent. Elle accomplit les changements de direction rapides avec élégance grâce à son châssis rigide, sa direction au fonctionnement spontané et son faible rayon de braquage de 9,4 mètres. Elle trace sa route, se faufilant avec agilité dans la circulation, du moins lorsque le revêtement routier est régulier. Sur les routes dégradées, la Splash est en effet rigide et sautille. Les secousses brèves sont presque exclusivement absorbées par les sièges.

Le châssis est toutefois d’une sécurité à toute épreuve. En cas d’excès de confiance dans une courbe, la reine des agglomérations se laisse nonchalamment entraîner par ses roues avant de dimensions 185.

Du reste, le dessous de caisse ainsi que les essieux avant et arrière sont issus de la Swift. Ils ont été adaptés pour la Splash et relevés de 50 millimètres, ce qui non seulement facilite l’accès, mais améliore également la visibilité.

En bref

Suzuki souhaite écouler 4.000 Splash en 2008, un objectif réaliste, à un prix de base de 9.890 euros, pour la 1.0 GL. Si l’on souhaite toutefois améliorer le confort et s’aligner sur les normes actuelles en matière de sécurité, il faut investir quelque 2.000 euros de plus. La différence est justifiée par l’ESP, deux airbags supplémentaires et la climatisation. La Splash n’est alors plus réellement bon marché, mais en contrepartie, on obtient un minispace sympathique, pratique et réfléchi, idéal en particulier pour les citadins, mais pas uniquement.

Prêt pour la prochaine étape

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