Dans le meilleur des mondes, une nouvelle voiture connaît un début de carrière en fanfare suivi d'un an ou deux de stabilité, puis un certain tassement au cours de ses 4 ou 5 ans. Le Koleos a suivi le chemin inverse: après des débuts timides, il connaît un succès croissant depuis près de 4 ans. Même chez Renault, on avoue être surpris. Aujourd'hui, 150.000 Koleos parcourent le monde.
100% français... Made In Korea
Le Koleos est produit en Corée du Sud, et on en a déduit un peu vite que Renault avait choisi la facilité en posant un losange sur un véhicule Samsung, marque du giron Renault. A l'occasion du facelift, le constructeur français a insisté: le Koleos est une pure Renault, développée en France. S'il est assemblé en Corée, c'est parce que les marchés principaux du Koleos sont l'Asie et la Russie. Et puis pourquoi bouder l'autre atout du Made In Korea: le rapport prix/équipement. Le Koleos est sans conteste la meilleure affaire du catalogue Renault (prix de base: 29.400€), et il n'y a que deux options: peinture métal et phares bi-xénon. Tout le reste (clim bi-zone, système audio Bose, GPS, toit ouvrant panoramique, cuir, boîte auto 6...) est compris. La qualité de finition? On va dire que ça va.
Plus consensuel
Adieu la face étrange des années Le Quément, le Koleos est désormais plus consensuel. Des phares discrets, une "vraie" calandre portant le losange en son milieu et c'est à peu près tout ce qui a changé. L'arrière n'a pas bougé et à bord, on remarque quelques nouvelles touches d'alu brossé et la nouvelle couleur d'éclairage des cadrans.
La maladie du siècle
Le Koleos était probablement le SUV le plus confortable de sa catégorie. Sans être en guimauve, son châssis semblait capable de lisser la route. Mais voici que le Koleos est contaminé à son tour par la bactérie dynamocoque dorée, bactérie omniprésente dans l'automobile et qui développe chez les constructeurs une obsession maladive du comportement dynamique. Plus personne ne semble vouloir assumer le simple confort. La contamination est ici beaucoup moins sévère que dans certains SUV Allemands, mais sur des routes un peu gondolées, les choses n'étaient plus très raccord avec nos souvenirs du Koleos originel. Cela étant, le compromis confort/dynamisme penche toujours du bon côté: celui du confort. Et grâce à une insonorisation qui a encore progressé ainsi qu'à l'excellent 2.0 dCi version 150 ch (unique motorisation disponible), l'agrément général reste convaincant.
Tout Chemin
Comme ses rivaux, le Koleos est disponible en 4x2 ou 4x4. Dans ce dernier cas, la transmission intégrale est celle du Nissan X-Trail (bonne référence) et propose trois modes de fonctionnement: 2WD, Auto ou 4WD-Lock. En 4WD-Lock, la répartition avant/arrière de la force motrice est verrouillée en 50/50. Au cours d'un petit parcours soft-road, nous avons pu juger du fait que le Koleos n'a peur ni de la boue, ni des croisements de ponts, ni des pentes plutôt raides où l'aide à la descente vient sauver les plus impressionnables. Il est assez rare qu'un constructeur nous fasse ce genre de démonstration, donc on le souligne. Au passage, notons que les suspensions de la version 4x4 semblaient plus douces, donc aussi confortables que dans le passé.