La caractéristique la plus frappante de la nouvelle Peugeot 4007 est la gueule grande ouverte du lion à l’avant. À l’exception de quelques nuances, il s’agit là toutefois de la seule caractéristique originaire de Peugeot. Comme son frère, le Citroën C-Crosser, ce VLT a été conçu et construit chez Mitsubishi.
Si l’on tient compte du fait que la décision concernant le VLT a été prise il y a seulement deux ans à Paris, il n’y a rien d’étonnant à ce que la 4007 ressemble à s’y méprendre à l’Outlander de Mitsubishi. Dans un délai si court, impossible de laisser place à de nombreuses interventions et à l’individualisation. En fin de compte, les trois constructeurs évoluent avec un certain retard sur le marché des VLT.
Un intérieur pratique
Dans l’habitacle de conception pratique, seul le volant installé par Peugeot se distingue comme un accessoire français. Les affichages sont clairement agencés, la commande est explicite. Les nombreux compartiments de rangement nous avaient déjà convaincus chez les deux frères: ils offrent beaucoup de places pour les babioles.
Comme les modèles de Mitsubishi et Citroën, la Peugeot 4007 dispose également d’une troisième rangée de sièges en option. Toutefois, les deux sièges pliants rappellent davantage un lit de camp qu’un fauteuil confortable. Lorsqu’ils ne sont pas nécessaires, il est possible de les dissimuler sous le plancher du coffre. Les combiner à la deuxième rangée de sièges rabattable électriquement permet d’augmenter le volume de chargement jusqu’à un maximum de 1686litres. Un inconvénient à noter toutefois: la charge utile de 620kilos.
Une transmission intégrale éprouvée
La 4007 est équipée de série de la transmission intégrale conçue par Mitsubishi avec trois modes. La pure traction avant est conçue pour une utilisation quotidienne sur des routes stables, ce qui permet d’économiser du carburant et de préserver les pneus.
En version 4RM, un embrayage à lamelles à régulation électronique assure la répartition des forces entre les essieux et, en cas de besoin, envoie jusqu’à 50pour cent du couple à l’essieu arrière. Le mode de verrouillage intervient uniquement sur les sols de mauvaise qualité et glissants, et garantit alors une répartition fixe et régulière des forces entre les essieux avant et arrière.
Un diesel soigné
À la différence de Mitsubishi, Peugeot et Citroën misent sur un moteur diesel plus puissant. Les Japonais achètent un moteur à allumage par compression de 140ch chez VW, tandis que la Peugeot 4007 est propulsée par un diesel PSA de 156ch. Sans trou au démarrage, le quatre cylindres actionne la voiture française et la pousse à 100km/h en dix secondes. À 2000tours, un couple maximum de 380newtons-mètres est disponible.
Par rapport au diesel à injecteur d’unité de Mitsubishi, le moteur PSA convainc par son fonctionnement silencieux grâce à la technique Common Rail. Soigné et ne rechignant pas à monter dans les régimes, ce moteur permet à la Peugeot 4007 d’atteindre une vitesse de pointe de 200km/h. Peugeot indique une consommation conventionnelle de 7,2litres aux 100kilomètres pour un VLT économe.
Par ailleurs, le programme de Peugeot inclut également un moteur essence 2,4litres de 170ch, qui est une nouvelle fois le fruit de la coopération entre DaimlerChrysler et Mitsubishi. On ne prédit toutefois qu’une vente de dix pour cent pour le moteur essence, disponible en option avec une boîte de vitesse automatique continue.
Un VLT confortable
À l’instar de ses frères, le 4007 se révèle un véhicule de voyage agréable. Le châssis au look confortable aplanit les inégalités avec brio. Dans les virages rapides, le VLT présente une inclinaison latérale considérable, ce qui n’a rien de surprenant étant donné sa hauteur d’1,67mètre. Alors que la direction souple s’avère quelque peu insensible à bas régime, elle procure au conducteur un bon contact avec la chaussée à allure rapide.
Le HDi «Premium» 2,2litres de 156ch est disponible à partir de 33.500euros, le HDi «Feline» à partir de 37.500euros. La climatisation, la radio CD, ainsi que les lève-vitres électriques et les six airbags, sont prévus de série sur tous les modèles. Les phares au xénon, les sièges en cuir et la troisième rangée de sièges sont disponibles moyennant un supplément ou bien prévus de série sur les modèles de niveau supérieur.
Conclusion
Pour sa première incursion dans le segment des VLT, Peugeot a largement profité de sa coopération avec Mitsubishi. À bord de la Peugeot 4007 où l’on décerne l’expérience du partenaire, on se sent malgré tout à l’intérieur d’une Peugeot. Les deux Françaises peuvent se distinguer de Mitsubishi grâce à un meilleur moteur diesel. Quant à savoir s’il vaut mieux se tourner vers Peugeot ou Citroën, tout dépend des préférences personnelles. (mg/red)
