Ce qu'on remarque (façon de parler) avant tout, ce sont les changements purement esthétiques. Le but des designers Opel était de donner au Meriva une allure un plus haut de gamme, plus précieuse. Et pour y arriver, les astuces les moins coûteuses sont souvent les mêmes.
A l'avant on redessine les optiques de phares, on ajoute des feux de jour LED et du chrome autour des antibrouillards, etc. Sur le profil, ajoutons du chrome le long de la bordure inférieure des vitres latérales. A l'arrière enfin, on redessine les feux. Abracadabra, mission accomplie.
Sentiment d'espace
On a évidemment rien changé à LA spécificité du Meriva, à savoir les portières à ouverture antagoniste. On s'installe donc ou on installe en enfant dans son siège avec toujours autant d'aisance. Intacte aussi, l'excellente modularité des places arrière, qui passent en quelques manipulations d'une configuration 3 places avec espace pour les jambes dans la moyenne, à une configuration 2 places "Lounge" avec espace royal pour les jambes. Et là, premier progrès: les rails du système Flex Rail (des rails sur lesquels on fixe/bouge des vides poches en tous genres) ne courent plus jusqu'à la banquette mais s'arrêtent entre les sièges avant, ce qui dégage le plancher des places postérieure et profite au sentiment d'espace.
L'autre changement important à bord, c'est que même si la console centrale reste encore Opel Old School (comprenez: très chargée en boutons), elle sert à présent de tableau de commande à un nouveau système d'info-divertissement IntelliLink. Le look de l'affichage est enfin moderne, et les fonctions comprennent autre-autres un jumelage plus complet avec un Smartphone. Et signalons au passage que l'écran peut aussi afficher l'image d'une caméra de recul optionnelle.
Diesel et boîte auto
Les nouveautés les plus importantes, c'est sous le capot qu'on les trouve. Selon une tendance très répandue, un seul nouveau moteur va en remplacer plusieurs. En l'occurrence, c'est l'excellent 1.6 CDTI d'Opel qui va permettre de dire Adieu au très vieux 1.7 et au moins vieux (mais daté tout de même) 1.3. Dès à présent, le 1.6 est disponible en version 136 ch et 320 Nm, annoncé pour 4,4 l/100 km et 116 g CO2/km. C'est donc 6 ch et 20 Nm de plus que le 1.7, pour 0,5 litres et 13 grammes de gagnés. Notez que le 1.7 n'a pas vraiment dit son dernier mot, puisque si vous voulez du diesel et de la boîte auto, c'est sur lui que vous tomberez. Plus tard arriveront deux versions 95 et 110 ch, consos et émissions identiques de 4,1 litres et 105 grammes. Plus tard encore, une version consommant 3,8 litres pour 99 grammes. Toutes les versions du 1.6 sont Euro6, car munies en série d'un Stop&Start et d'un système DeNOx sans entretien. Toutes sont aussi associées à une boîte manuelle 6.
Il y a aussi du nouveau côté essence, puisque le 1.4 Turbo 120 ch peut désormais recevoir une boîte auto 6 rapports. A conseiller? Oui et non. Car en effet, le Meriva 1.4 Turbo automatique assure un indiscutable confort d'utilisation et avec un bon sens de l'anticipation, on arrivera à rester autour des 8 l/100 en ville, ce qui est dans la norme. Par contre, l'ensemble est un peu bruyant, plus même qu'un Meriva 1.6 diesel. Il faut dire que dans le petit monospace, ce moteur qu'on apprécie déjà pour sa disponibilité à tous régimes brille plus encore par un silence de marche stupéfiant. Opel a surnommé ce moteur le Whisper Diesel, le diesel qui chuchote. Franchement, ce n'est pas exagéré.
Un Meriva de base démarre à 15.690€. Pour une version avec le nouveau diesel, comptez au-moins 20.450€.