D'ailleurs, Opel a bien raison de retenir le pinceau au moment de redessiner l'Insignia. Les retouches sont donc réellement perceptibles, mais sans excès. La calandre est plus vorace et plus sportive, on retrouve les ailettes aux extrémités de la barre de chrome comme sur les Opel les plus récentes, les phares sont plus travaillés, les feux arrières sont plus fins et sont désormais soulignés par l'insert chromé à la façon de la belle Cascada. En faire plus eût été trop.
Traitement dermatologique
Il y a plus à dire lorsqu'on s'installe à bord. Le combiné d'instruments, tout d'abord, reçoit un large écran TFT ce qui est non seulement très tendance mais augmente en plus la lisibilité des informations diverses. Ensuite, Opel a soigné ses problèmes de boutons. Sur la console, on trouve désormais un nombre raisonnable de boutons donnant accès à des menus (GPS, Audio, configuration véhicule, téléphone, applications téléchargeables…), que l'on contrôle via l'écran tactile du nouveau système d'info-divertissement IntelliLink. Un écran capacitif d'ailleurs, qui permet par exemple de déplacer les icônes des fonctions favorites en glissant le doigt… Seule la climatisation conserve l'intégralité de ses commandes et ergonomiquement, c'est le bon choix.
Autre nouveauté de l'habitacle: le Touchpad. Situé juste devant l'accoudoir central, il permet lui aussi d'accéder aux menus sans lever le bras. On promène la flèche à l'écran d'un effleurement du doigt (on peut aussi y tracer des lettres pour trouver un contact téléphonique ou une adresse GPS), on clique et ça marche… comme-ci, comme ça. Question d'habitude? Possible. Qui n'a pas eu un peu de mal à s'habituer à son premier Smartphone…
Et ma foi, puisque cela donne à l'intérieur de l'Insignia un aspect plus clean qui, associé à la qualité des matériaux en progrès, procure une ambiance cossue et améliore encore le rapport qualité/prix, pourquoi se plaindre?
1.6 Turbo
Sur le plan technique, Opel a retravaillé bien des choses pas vraiment perceptible, mais qui ne privent pas l'Insignia des engageantes sensations de conduite qu'elle procure.
Ce qui est vraiment nouveau, c'est que la voiture peut maintenant recevoir l'excellent 1.6 Turbo essence (170 ch, 280 Nm, 5,9 l/100 km, 139 g CO2/ km, 28.900€). Nous l'avions adoré ici, mais notre enthousiasme a été cette fois un peu tempéré par la boîte auto. L'ensemble est clairement orienté confort et dans ce cadre, la boîte son boulot tout en douceur. Mais l'étagement peut-être un peu long fait que même en mode Sport, ça manque de "kick". Si c'est le kick qu'on recherche, on préfèrera donc la boîte manuelle. Il ne faudra cependant pas oublier que le 1.6 est avant tout un moteur de couple, de route, pas un moteur sportif. Il est énergique, oui (0-100 en 9,2 secondes, 220 km/h en pointe), mais linéaire et trop bien élevé pour les conducteurs les plus agressifs.
A noter aussi, le fait que les émissions de la version 2.0 CDTi EcoFLEX descendent à 99 g/km (3,7 l/100 km) malgré ses 140 ch, 10 de plus qu'auparavant. Comptez 29.000€. En diesel, d'ailleurs, les choix ne manquent pas: 110, 120, 130, 140 et 163 ch, 195 ch même pour la version BiTurbo. La version de base 1.4 Turbo essence est à 25.550€.
