Pas seulement parce que l'ASX arrive dans un segment en pleine expansion, mais aussi parce qu'il cache une grosse nouveauté. A notre avis, c'est pour conquérir le plus de clientèle possible que l'ASX est bien plus sage que le Concept-cX qui le préfigurait en 2007. Devant, pas de souci. Ce sont la partie arrière et le profil qui ont été rattrapés par le réalisme.
L'ASX se retrouve avec une partie arrière plus volumineuse, moins dynamique que le concept. Cela permet d'offrir un coffre digne de ce nom et un espace aux genoux satisfaisant à l'arrière, mais on perd en expressivité.
L'habitacle est de qualité. Cela dit, il y a une différence entre qualité réelle et qualité perçue, encore un peu en retrait. Côté équipement de série ou optionnel par contre, l'ASX n'a rien à envier à qui que ce soit : toit panoramique intégrant un petit éclairage indirect du plus bel effet, connexions AUX et USB dans l'accoudoir central, combiné Hi-fi GPS à écran couleur tactile et disque dur 40 GB. Combiné auquel on peut coupler une caméra de recul et un kit d'enceintes Rockford Fosgate, dont un énorme woofer dans le coffre de… 710 Watts!
Atout confort
L'ASX existe en traction ou en 4x4 et repose sur la plateforme de l'Outlander (target=undefined). En cette fin de printemps très pluvieux et sur des routes allemandes terriblement grasses, les conditions de l'essai étaient particulièrement difficiles pour le train avant, qui affichait une sérieuse tendance à perdre le grip. Et même si on met cela sur le compte de la météo, il n'en reste pas moins que la direction (au calibrage de direction un peu étrange) ne renvoie aucune info. On ne se sent donc pas vraiment en confiance. C'est un peu mieux dans une version 4 roues motrices. Mais on est dans une Mitsubishi, la marque de la Lancer, Evo ou non. On est donc un peu déçu.
A défaut de sportivité donc, l'ASX est d'un confort remarquable. Le filtrage des suspensions est impeccable, l'insonorisation est OK et la direction redevient toute gentille.
Nouveau diesel
La clé du futur de Mitsubishi, c'est ce tout nouveau turbo diesel common rail de 1.8L et 150 ch. Pour le concevoir, Mitsubishi est parti de son expertise dans le domaine du moteur essence suralimenté et la fiche technique en témoigne: calage variable des soupapes d'admissions (une première pour les diesel hors utilitaires), taux de compression le plus bas du moment, ou encore couple de 300 Nm entre 2 000 et 3 000 tours, plus haut qu'avec les autres diesel.
Tous les ASX sont équipés d'un Stop&Start et un système de récupération d'énergie au freinage. Résultat: une moyenne de 5,5L/100 km et 150 g CO2/km rejetés.
Ce moteur est très prometteur. Relativement véloce (dès que le temps de réponse du turbo sera raccourci), silencieux, économique et bien secondé par sa boîte de 6 vitesses, il remplacera avantageusement l'anachronique 2.0 TDI Volkswagendans le reste de la gamme Mitsubishi. En septembre, il sera aussi proposé en version 115 ch.
Dommage
Le seul moteur essence est un 1.6L, de 117 ch, dérivé du 1.5L de la Colt. Sachant que Mitsubishi est expert en suralimentation, que la Colt existe en version Turbo de 150 ch et à une époque où les petits essence turbo reviennent en force, on se demande pourquoi l'ASX n'en profite pas. Dommage, car du coup même les petits rouleurs qui voudront un peu de pêche iront vers le diesel. Mauveais pour l'environnement. Le Mitsubishi ASX 1.8 Di-D est facturé 23 400€.