Le plus: une porte latérale supplémentaire facilite l’accès aux places arrière plus spacieuses L’idée n’est pas nouvelle. Dans les années 60, il existait déjà un mini-break, avec des boiseries élégantes et deux portes battantes à l’arrière. Sans bois cette fois, mais dotée de portes identiques, la Mini Clubman devrait renouer, quarante ans plus tard, avec le «Countryman» d’autrefois.
Une envie de s’y blottir
L’allongement de huit centimètres de l’empattement libère davantage de place pour les passagers arrière. Dans la pratique toutefois, l’arrière de la Clubman demeure restreint. Attention: seule une personne pesant moins de 50kilos peut s’asseoir sur le cinquième siège central. la Mini, dans une version purement quatre passagers, quittera également la chaîne de montage d’Oxford en Angleterre sur demande et sans supplément.
Malgré le porte-à-faux allongé, le coffre ne permet de voyager que sous certaines réserves. En particulier, la faible longueur de chargement occasionne souvent des soucis. Il convient d’empiler adroitement ses affaires pour charger un volume de 260litres dans la Clubman. Une fois la banquette arrière rabattue, la capacité du coffre passe à 930litres.
Porte club
Les concepteurs sont plus que fiers de la porte club située du côté droit. Il ne s’agit là nullement d’un accès à une boîte de nuit branchée, mais bien d’une petite porte prévue à l’arrière qui facilite l’accès aux places arrière. Curieusement, la porte club se trouve exclusivement du côté passager, même pour la conduite à droite. Le marketing vend cette idée comme une caractéristique unique de la Clubman. Les techniciens, quant à eux, invoquent des coûts trop élevés pour une deuxième porte du côté gauche.
La Mini est également reconnaissable à son arceau en forme de U, toujours laqué en noir ou argent, qui commence au niveau du toit et se poursuit sur les deux portes. Derrière le montant, les ingénieurs ont notamment dissimulé les charnières des portes et les amortisseurs, tandis qu’une ouverture libère de la place pour les feux arrière. À ce propos, la Mini Clubman dispose des feux arrière les plus petits du marché.
Des moteurs identiques
La Clubman est propulsée par les mêmes moteurs que la version bicorps traditionnelle: un quatre cylindres de 120ch dans la Cooper Clubman et son pendant turbo dans la Cooper S de 175ch. Pour les amateurs de l'auto-allumage, les Munichois proposent la Cooper D Clubman de 110ch, qui envoie jusqu’à 260newtons-mètres au vilebrequin.
La Clubman d’1,2tonne ne pose aucun problème en particulier pour la puissante Cooper S. Dès 1600tours, le turbocompresseur arrache au quatre cylindres son couple maximum de 240newtons-mètres et la puissance est constante jusqu’à 5000tours. Elle est gérée par une boîte attrayante de six vitesses. L’aiguille du compteur de vitesse passe aisément la barre des 100km/h après 7,6secondes, et continue avec détermination jusqu’à 224km/h.
Un travail de précision
Le châssis parfaitement équilibré, combiné à la direction super précise, garantit la sensation de kart typique d’une Mini. La Clubman ne le cède donc en rien à sa petite sœur. La Mini allongée se laisse manipuler avec précision dans les virages et passe proprement les virages les uns après les autres. Grâce à sa coordination plus rigoureuse, le châssis sport disponible en option garantit un écart encore moins prononcé par rapport à la ligne indiquée.
Quiconque éperonne la Cooper S Clubman devra tabler sur une consommation de plus de dix litres, mais l’inverse est également possible. En effet, une conduite modérée permet aisément d’atteindre une consommation avoisinant les six litres, soit un rejet moyen de CO2 de 150grammes au kilomètre.
Le comportement routier de la Clubman n’est pas le seul élément à en faire une véritable Mini. La nouvelle voiture ne cède rien non plus en termes de prix. La Cooper Clubman coûte au moins 20.950euros, soit environ de 2.000euros en plus que la Mini «normale». La Cooper S est disponible à 26.050euros et la diesel à 22.600euros. Somme toute, beaucoup d’argent pour une voiture qui, hormis des lève-vitres électriques et une radio avec lecteur CD, offre peu d’options de confort de série.
Conclusion
Elle est petite et chère, mais cela n’empêchera pas ses amateurs de l’acheter. Quiconque a l’esprit pratique manquera de place dans la Clubman. Il existe des voitures plus spacieuses et d’une utilité beaucoup plus grande à des prix moindres. Difficile toutefois de trouver ailleurs autant de style que dans le mini-break munichois. Tous ceux pour qui le comportement routier est encore plus important que l’image s’enthousiasmeront pour l’agilité sportive et les moteurs puissants de la Clubman.